Apparat critique

  • Texte édité
  • Témoin B
Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Actes des archevêques de Rouen (Eudes Rigaud) : n° p96état d’établissement du texte annoté par Émeline Mancel, sous la responsabilité de Grégory Combalbert, consulté le . [En ligne : ]

p96

1249, juillet

Eudes, archevêque de Rouen, notifie que Pierre d'Hautot, patron de droit héréditaire de l'église Notre-Dame de Fauville[-en-Caux] avait donné et concédé à l'hôpital Sainte-Marie-Madeleine de Rouen ainsi qu'aux frères et aux pauvres tout ce qu'il avait ou pourrait avoir sur le patronage de l'église de Fauville[-en-Caux], ainsi que l’église et toutes ses appartenances avec l’intention de convertir les dîmes et revenus de cette église à l'usage des pauvres dudit hôpital où deux frères prêtres de l'hôpital devront desservir. Pierre a retenu de la donation, pour lui et ses héritiers, la chapelle Saint-Paul à Fauville, exempte des droits de l'église. Cette donation du droit de patronage a été confirmée par Robert [Poulain], prédécesseur d'Eudes et par le chapitre de Rouen, qui avait aussi confirmé la conversion des revenus à l'usage des pauvres. Elle a également été confirmée par les deux frères Nicolas et Pierre de Hotot, chevaliers, fils et héritiers du défunt Pierre, dans des lettres dudit chevalier, de l’archevêque Robert, et du chapitre dont Eudes a pu prendre connaissance. À la suite de ses prédécesseurs, Eudes consent et confirme la donation aux frères et aux pauvres de l’hôpital du droit de patronage de l’église, de ses dîmes et de ses appartenances, à savoir que deux chanoines de l’hôpital, des prêtres, y assureront un service continu et devront prêter obéissance à l’archevêque, ses successeurs, et aux autre prêtres paroissiaux, et une personne idoine devra être présentée à l’archevêque par le prieur de l’hôpital afin que l’archevêque l’investisse de la cure. Lors de la vacance de l’église, le droit de déport reviendra à l’archevêque et à l’archidiacre du lieu selon les coutumes de l’église de Rouen. L’archevêque et Nicolas, archidiacre du lieu d’une part et le convent de l’hôpital d’autre part ordonnent que pour le droit de déport, huit livres reviennent chaque année à l’archevêque et quatre livres à l’archidiacre, la moitié à percevoir pendant le synode d’hiver et l’autre pendant le synode d’été par le prieur de l’hôpital qui sera en fonction à ce moment.

Tableau de la tradition

Original

A. Original perdu, pourvu de deux sceaux (d'après B).

Copie(s) utile(s)

B. Copie du xviiie siècle par un notaire-greffier du Parlement de Rouen, collationné sur l'original. Arch. dép. Seine-Maritime, 26 H 5.

Édition(s)

a. Arnoux Mathieu (dir.), Des clercs au service de la réforme : études et documents sur les chanoines réguliers de la province de Rouen, Turnhout, Brepols, 2000, p. 338-339.

Dissertation critique

Le témoin B n'a pas pu être consulté, et la transcription est celle du témoin a.

Texte établi d'après B

Universis presentes litteras inspecturis, frater Odo, permissione divina Rothomagensis ecclesie minister, salutem eternam in Domino. Notum facimus quod, cum Petrus de Hotot, miles, patronus jure hereditario ecclesie Beate Marie de Fovilla, concessisset et dedisset hospitali Beate Marie Magdalene de Rothomago et fratribus et pauperibus ejusdem loci quicquid habebat et habere poterat in patronatu ejusdem ecclesie de Fovilla, et etiam eamdem ecclesiam quantum in ipso erat, cum omnibus pertientiis suis, hac intentione et propositio ut decime et proventus predicte ecclesie in usus pauperum dicti hospitalis converterentur et ut in eadem ecclesia duo fratres dicti hospitalis sacerdotes debeant deservire. Retenta tamen sibi et heredibus suis donationem capelle Sancti Pauli, site in eadem villa, salvo in omnibus jure predicte ecclesie de Fovilla ; dicta donatione a bona memoria Roberto, predecessore nostro, super jure patronatus et a capitulo Rothomagensi, non solum super jure patronatus sed etiam super dicta ecclesia et fructibus ejus convertendis in usus pauperum dicti hospitalis et infirmorum ibi decumbentium confirmata in super a Nicolao et Petro de Hotot, militibus, fratribus, dicti defuncti Petri de Hotot filiis et heredibus, approbata prout in litteris dictorum militum, archiepiscopi et capituli plenius vidimus contineri. Nos, predecessorum nostrorum vestigiis inherentes et pia vota non solum ineri sed augere, tanto ampliori cupientes affectu quanto locis magis piis et miserabilioribus personis, ista novimus esse facta predicte concessioni et donationi fratribus et pauperibus dicti hospitalis facte super jure patronatus et dicte ecclesie decimis proventibus et omnibus ejus pertientiis consentimus et eam ratam habentes potestate ac authoritate ordinaria confirmamus, ita videlicet quod duo canonici dicti hospitalis sacerdotes continuam residentiam ibidem facere teneantur, quinobis et successoribus nostris, sicut et alii parrochiales presbiteri obedientiam et reverentiam debeant exhibere, quorum unus idoneus a priore dicti hospitalis nobis presentatibur curam ipsius ecclesie recepturus. Ne vero ex hac confirmatione nostra, nostri successores, vel loci archidiaconus ledantur, in posterum deportationem ad nos et loci archidiaconum tempore vacationis dicte ecclesie pertinentem, secundum consuetudinem Rothomagensis ecclesie amittendo, nos et magister Nicolaus, dicti loci archidiaconus ex una parte, et conventus dicti hospitalis ex alia, ita ordinavimus quod nos et successores nostri loco deportationis singulis annis de redditibus dicte ecclesie octo libras turonensium et dictus archidiaconus et sui quatuor libras percipiamus, medietate in sinodo hiemali et alia medietate in sinodo estivali a priore dicto hospitalis qui pro tempore fuerit persolvendis. In cujus rei testimonium et memoriam, nos et dictus archidiaconus dicti loci presentibus litteris sigilla nostra duximus apponenda. Datum anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo nono, mense julio.