Apparat critique

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Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Actes des archevêques de Rouen (Eudes Clément) : n° p66état d’établissement du texte annoté par Émeline Mancel, sous la responsabilité de Grégory Combalbert, consulté le . [En ligne : ]

p66

1246, 26 avril – Port-Mort

Eudes [Clément], archevêque de Rouen, fixent les modalités du règlement d'un conflit qui l’opposait aux religieux de Bonport à propos du mode de paiement d’une rente de cent marcs d’argent qu’ils possédaient de l’archevêque sur les revenus de la ville de Dieppe et dont ils demandaient à ce qu'elle leur soit payée par l’archevêque en sterling. Après plusieurs altercations et litiges de la part des deux parties, l’archevêque ordonne que l’abbé de Saint-Denis et l’abbé du Notre-Dame du Val, ainsi que d’autres hommes dignes de foi, soient envoyés afin de mener une enquête diligente auprès de témoins appropriés sur la manière dont les cent marcs d’argent étaient autrefois payés par ses prédécesseurs - et par ceux qui détenaient la « regalia » de l’archevêché - à l’abbé et au convent. L’archevêque et les religieux de Bonport s’engagent à ce que le paiement de la rente soit ensuite effectué selon ce que les résultats de l’enquête auront donné quant au moyen de paiement utilisé précédemment. L’archevêque donne également aux enquêteurs le plein pouvoir sur la censure ecclésiastique afin d’obtenir la vérité lors de chaque témoignage.

Tableau de la tradition

Original

A. Original conservé aux archives départementales de la Seine-Maritime (d'après a), non retrouvé.

Dissertation critique

Alors que Jules Andrieux attribue l'acte à Eudes Rigaud (1248-1275), au vu de la date, il s'agit de l'archevêque Eudes Clément (1245-1247).

Texte établi d'après a

Universis presentes litteras inspecturis, Odo, miseratione divina Rothomagensis archiepiscopus, salutem in Domino. Noveritis quod cum inter nos, ex una parte, et religiosos viros, abbatem et conventum Boni Portus, cisterciensis ordinis, ex altera, super modo solutionis centum marcharum argenti pro redditu quem habent in villa nostra de Dieppa, facienda eisdem, contentio verteretur, dictis abbate et conventu instanter petentibus, ut de dictis centis marchis argenti in stellinguis satisfaceremus eisdem, nobis id, prout debebamus facere, recusantibus post multas altercationes et lites, tam nos quam dicti abbas et conventus, voluimus et concessimus quod viri religiosi abbas Beati Dyonisii in Francia et abbas de Valle Beate Marie, cisterciensis ordinis, vel etiam viri ydonei quos dicti abbates ad hoc duxerint deputandos, super modo solutionis predicte per testes legitimos et juratos diligenter inquirant, videlicet qualiter centum marche argenti predicte olim a nostris predecessoribus et ab eis qui archiepiscopatus Rothomagensis regalia tenuerunt, prefatis abbati et conventui consuevere persolvi, promittentes tam nos quam sepefati abbas et conventus, quod facta inquisitione super premissis ordinationem dictorum abbatum, quod ad hujus modi inquisitionem elegimus faciendam, firmiter observabimus quo ad modum solutionis predicte. Damus etiam dictis inquisitoribus plenariam potestatem subditos nostros per sensuram ecclesiasticam, si necesse fuerit, compellendi ut super premissis testimonium perhibeant veritati. In cujus rei testimonum, presentes litteras nostro dictique abbatis sigillis fecimus communiri. Actum apud Porcum Mortuum, anno Domini M° CC° XL° VI°, die jovis in crastino Beati Marci Evangeliste.