Apparat critique

  • Texte édité
  • Témoin B
Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Actes des archevêques de Rouen (Eudes Rigaud) : n° p91état d’établissement du texte annoté par Émeline Mancel, sous la responsabilité de Grégory Combalbert, consulté le . [En ligne : ]

p91

1248, 9 août – Beaussault

Eudes, archevêque de Rouen, notifie à la prieure et le convent de Sainte-Marie-Madeleine de Bival que, puisque le monastère était vacant à la suite du départ de l'abbesse Aliénor, puisque le samedi avant l'Assomption, et avec l'accord de l'archevêque, la prieure et le chapitre se sont convenablement réunis en leur chapitre, en invoquant la grâce de l'Esprit Saint afin de choisir une nouvelle abbesse, et qu'elles s'en sont remis à Mathilde des Andelys, Jeanne du Bec et Mathilde d’Hogerville. Après des délibérations mutuelles et après avoir traité l'affaire de manière diligente, le monastère a pressenti Marguerite d'Aunay pour succéder à l'ancienne abbesse, et en ont informé l'archevêque. Ayant vu les lettres de la prieure et d'autres moniales, le suppliant humblement de confirmer l'élection, ce qu'il a fait après avoir examiné diligemment tant l'élection que la personne élue. Aussi l'archevêque enjoint-il les religieuses à l'obéissance et la soumission à leur nouvelle abbesse Marguerite, qui se voit confier l'administration du temporel. Et s'il se faisait des contradictrices ou des rebelles, l'archevêque les punirait, de telle manière que la punition d'une seule mette toutes les autres dans la terreur.

Tableau de la tradition

Original

A. Original perdu.

Copie(s) utile(s)

B. Copie de la seconde moitié du xiiie siècle dans le journal des visites de l'archevêque Eudes Rigaud. BnF, ms latin 1245, fol. 3 recto-verso.

Dissertation critique

Selon l'inventaire des archives départementales de la Sene-Maritime (série 51 H) : « En 1248, l’abbesse Aliénor fut contrainte de démissionner suite à une affaire de mœurs, Eudes Rigaud nomma à sa place Marguerite d’Aulnay. Malgré cela, entre 1248 et 1269, des problèmes de discipline (non respect de la clôture, du silence, de la chasteté…) furent relevés à chaque passage de l’archevêque qui culminèrent avec la révocation en 1256 du curé chargé de confesser les moniales. »

Texte établi d'après B

Frater Odo, permissione divina Rothomagensis ecclesie minister indignus, dilectis in Christo filiabus priorisse et conventui Beate Marie Magdalene de Buievalle, salutem sempiternam in Domino Jesu Christo. Cum vos vestro vacante monasterio, ex resignacione Alienordis quondam abbatisse vestre, diem sabbati ante Assumpcionem beate Virginis a nobis obtenta licencia assignavissetis ad eligendum conveniente in vestro capitulo, ipsa die, Sancti Spiritus gratia invocata, post multos super ipsa electione tractatus, de communi consilio et voluntate unanimi, compromiseritis in Matildim de Andeli, Johannam de Beco et Matildim de Hoguervilla, ut de abbatissa, hac vice, vestre ecclesie, vice omnium providerent. Que invicem tractatu habito diligenti, de sorore Margarita de Alneto, vobis et vestro monasterio providerunt, prout nobis intimastis, per vestras litteras nobis exibitas a priorissa et quibusdam aliis monialibus, personam electe nobis presentantibus et supplicantibus humiliter ut dignaremur electionem hujusmodi confirmare. Nos vero, tam electione, quam electe persona, diligenter examinatis, ipsas duximus approbandas, easdem vobis nichilominus confirmantes. Quocirca universitati vestre, tenore presentium firmiter duximus injungendum quatinus dicte Margarite obedire et subesse tanquam abbatisse proprie debeatis. Ipsi enim administracionem temporalium duximus committendam ; scientes, quod si alique contradicentes fuerint aut rebelles, ipsas taliter puniemus quod pena unius erit aliis in terrorem. Datum apud Bellum Saltum, dominica ante Assumpcionem beate Virginis, anno Domini m° cc° xlmo octavo.