Apparat critique

  • Texte édité
  • Témoin B
Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Actes des archevêques de Rouen (Eudes Rigaud) : n° p114état d’établissement du texte annoté par Émeline Mancel, sous la responsabilité de Grégory Combalbert, consulté le . [En ligne : ]

p114

1251, 17 novembre – [Saint-Nicolas-d']Aliermont

Eudes, archevêque de Rouen, baille à ferme sa villa de Dieppe à Robert de Torcy, bourgeois de Dieppe, pour deux ans dont le terminus commence le jour de l'octave de la Toussaint 1251, pour trois mille sept cent quarante livres, qui seront perçus pendant n'importe laquelle des deux années à quatre termini : Noël, Pâques, la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste et la fin de l'année, sous ces conditions : Dans ladite ferme, la quatrième part des revenus sont retenus par l'archevêque et la moitié [placiti spate] Les fermiers viendront donner leurs dépenses au sénéchal aux assises de Dieppe. Ils donneront quarante livres tournois par an au clerc qui supervise la vicomté pour l’archevêque, pour ses dépenses et cent sous pour les déplacements à Rouen, n'importe quelle année. Personne ne pourra être arrêté dans la villa qui n'est pas recherché par celui qui supervise la vicomté. Toutes les clameurs se feront dans la maison du vicomte. Les pissis seront toujours gardés dans la maison du vicomte, qui mettra de côté les deniers de la coutume. Lors d'une querelle, la paix ne sera valable que sous le commandement du vicomte. De même si un litige intervient entre le fermier et un autre en présence du vicomte ou du sénéchal. Il ne sera pas possible de prélever les taxes d'un fermier en l'absence de celui qui supervise la vicomté. Les indemnités ou redevances héréditaires sur la maison et l'immobilier reviennent librement à l'archevêque. Dans les masures ou autres aliénations en fief, le fermier ne percevra rien. Si une guerre générale intervient entre les gouvernants à propos d'un tort du fermier, l'archevêque s'en remet au jugement de bons hommes et si un autre jugement dans la ville a été rendu meilleur, le meilleur sera gardé. Si quelqu'un venait à conspirer contre l'archevêque, le fermier ne recevra rien des indemnités. Si l'archevêque venait à décéder pendant ce temps, le fermier percevra la ferme pour le temps fixé […] De même, si sur terre ou en mer quelque chose venait à revenir, cela n’excédera pas vingt livres par an, qui seront divisés de manière commune entre l'archevêque et le fermier et si la somme devenait excédentaire, cela reviendrait au fermier. […] Les revenus des sentences, aréages et droits de fouage reviennent à l'archevêque, qui se réserve égalementles prémisses.

Tableau de la tradition

Original

A. Original perdu.

Copie(s) utile(s)

B. Copie de la seconde moitié du xiiie siècle dans le registre des visites de l'archevêque Eudes Rigaud (1248-1275). BnF, ms latin 1245, fol. 138.

Texte établi d'après B

Frater Odo, permissione divina Rothomagensis ecclesie minister indignus, universis presentes litteras inspecturis, salutem eternam in Domino Jesu Christo. Noveritis quod nos dilecto et fideli nostro Roberto de Torciaco, burgensi de Deppa, anno Domini millesimo cc° quinquagesimo primo, ad duos annos, termino incipiente, die lune octavo ante festum Omnium sanctorum preteritum, tradidimus ad firmam villam nostram de Deppa, pro tribus milibus septingentis et quadraginta libris nobis solvendis quolibet ipsorum duorum annorum ad quatuor terminos, videlicet, ad natale Domini, ad Pascha, ad Nativitatem beati Johannis et ad finem cujuslibet anni, sub condicionibus inferius annotatis : Videlicet, quod nos in dicta firma quartam partem pro rata precii retinemus et medietatem placiti spate. Item quod firmarii senescallo venienti ad assisias Deppe ministrabunt expensas. Item clerico qui preerit pro nobis vicecomitatui dabunt per annum quadraginta libras turonensium pro expensis, et pro apportatione pecunie apud Rothomagum centum solidos quolibet anno. Item, quod nichil possit arrestari in villa, irrequisito illo qui preerit vicecomitatui. Item quod omnes clamores fiant in domo vicecomitatus. Item, quod pissis semper in domo vicecomitatus remaneat, in qua reponentur denarii costumarum. Item quod inter aliquos littigantes pacificari non valeat, nisi in presencia in vicecomitati presidentis. Item si firmarium litigare cum aliquo contigerit coram vicecomite nostro vel senescallo causa agitetur. Item, quod firmarius emendam taxare non possit aliquam in absentia illius qui in vicecomitatu preerit loco nostri. Item quod emende et forifacture hereditarie ut pote domorom et aliorum immobilium nobis libere remanebunt. Item in masuris vel aliis tradendis ad feodum nichil percipiet firmarius supradictus. Item si generalis guerra oriretur inter reges propter quam dampnificaretur firmarius, ad arbitrium bonorum virorum restituetur eidem, et si econtrario ville condicio efficeretur melior, nobis pro melioratione ipsius ad arbitrium bonorum restituere teneretur. Item si contra nos ab aliquibus fieret conspiratio, nichil percipiet dictus firmarius in emenda. Item si interim nos decedere vel cedere contigerit, ipse firmarius firmam persolvet pro rata temporis, nec firmam tenere extunc in antea compelletur. Item si in terra vel in mari aliqua contigerit inveniri, dum tamen per annum non excedant viginti librarum valorem, inter nos et ipsum erunt communiter dividenda illud autem quod valorem predictum excesserit nobis quiete et libere remanebit firmario autem non licebit aliqua dona recipere, nisi caseos vel alia esculenta, vel potulenta. Item nobis placita mota, arreragia et foagia totaliter retinemus. Item si aliqua premissorum declaracione indigent, ipsam nobis reservamus. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum. Datum apud Alacrem Montem, feria via post hiemale festum sancti Martini, anno Domini millesimo cc° quinquagesimo primo.