Apparat critique

  • Texte édité
  • Témoin B
Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Actes des archevêques de Rouen (Maurice) : n° p15état d’établissement du texte annoté par Émeline Mancel, sous la responsabilité de Grégory Combalbert, consulté le . [En ligne : ]

p15

[1233, après le 26 août-1233, avant le 20 septembre]

Maurice, [archevêque de Rouen], après plusieurs admonitions faites au roi de lui restituer les biens de l'Église de Rouen, qu'il détient saisis de son plein arbitre et qui refuse de l'écouter, et en raison des injures subies, ayant d'abord frappé le domaine royal puis tout le diocèse d'interdit et voyant que le roi persévère dans sa position, aggravant la liberté de l'Église de Rouen, mande aux doyens qui verront cette lettre de faire cesser la célébration de l'office divin, dans toutes les églises de leur doyenné, tant dans le fief de l'archevêque dans les autres. Nul autre office divin ne pourra être célébré, surtout l'Eucharistie, à l'exception du baptême des enfants et de la pénitence aux mourants. Dans chaque paroisse, une fois par semaine, les portes clauses, à l'exclusion de deux frappés d'interdits et les jours autres que jours de fête, le prêtre pourra lire l'introït, l'épître et l'évangile, donner le pain béni et exposer les commandements ecclésiastiques. L'archevêque demande également aux doyens de s'excuser auprès du peuple, car c'est avec douleur et anxiété qu'il pose cet interdit pour défendre la liberté de l'Église de Rouen.

Tableau de la tradition

Original

A. Original perdu.

Copie(s) utile(s)

B. Copie dans un fragment de manuscrit de la fin du xiiie siècle. BnF, Latin 13091, fol. 38 recto. Quelle datation ?

Édition(s)

a. Pommeraye Jean-François, Sanctae Rotomagensis Ecclesiae concilia ac synodalia decreta, Rouen, Le Brun, 1677, p. 221, d'après c, première édition.

b. Bessin Guillaume, Concilia Rotomagensis Provinciae, Rouen, Vaultier, 1717, pars II, p. 52, d'après a.

c. D'Achery Luc, Prospectus novae editionis Spicilegium, 1723, t. 3, p. 615.

d. De Wailly Natalis, Delisle Leopold, Jourdain Charles, « E Chronico Rotomagensi », in Recueil des historiens des Gaules et de la France, Paris, H. Welter, 1840, t. 23, p. 336,.

Dissertation critique

L'acte présenté ici fait partie d'une série de trois actes (n° p13, p14, p15) dont la réflexion sur l'intitulation et la datation a été mené dans la dissertation critique de l'acte n° p13.

Texte établi d'après B

Mauricius, universis decanis. Cum pluries dominum regem moneri fecerimus, ut restitueret nobis res nostras, quas pro sue voluntatis arbitrio detinet occupatas, nec ipse nos exaudierit in hac parte et propter hoc et alias non modicas injurias, quas nobis et Ecclesie Dei infert in nostra diocesem, primo dominicum domini regis et postea totam diocesim, tali quali supposuimus interdicto. Nec ob hoc idem rex ab hujusmodi injuriis cessare curavit, sed injurias injuriis cumulans, in suo adhuc proposito perseveret : libertati Rothomagensis Ecclesie condolentes, cum cordis amaritudine et anxietate, manum compellimur aggravare. Quocirca vobis precipientes mandamus, quatinus visis litteris, universas ecclesias in vestris decanatibus constructas, tam in feodis nostris quam in aliis, a divinis officiis cessare penitus faciatis. Itaque nullum ibi divinum officium celebretur, nullum ibi ministretur Eucharisticum sacramentum, preter baptisma parvulorum, et penitentias morientium. In qualibet tamen parrochiali ecclesia permittimus, ut sacerdotes semel in ebdomada, januis clausis, exclusis interdictis, diebus non festis, et voce submissa legant populo introïtum, epistolam, ewangelium et dent populo panem benedictum et eis mandata ecclesiastica exponant. Et excusent nos erga populum, quod cum anxietate et dolore cordis istud ponimus interdictum, non ut injuriemur domino regi, sed uti libertatem Rothomagensis Ecclesie defendamus. Datum et cetera.