Apparat critique

  • Texte édité
  • Témoin a
Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Actes des archevêques de Rouen (Eudes Rigaud) : n° p127état d’établissement du texte annoté par Émeline Mancel, sous la responsabilité de Grégory Combalbert, consulté le . [En ligne : ]

p127

1255, 20 mai – Paris

Eudes, archevêque de Rouen, notifie, en présence du roi de France Louis [IX], qu'à la suite de la résignation d'Hamon comme archidiacre de Pontoise, l'archidiaconat étant libre et vacant et la collation appartenant au roi, ce dernier, inspiré par la piété et en l'honneur de Dieu et de la Vierge, l'a donné à l'archevêque et à l'Église de Rouen, avec toute son intégrité, la plénitude des droits et de la juridiction lui appartenant, pour qu'ils le possèdent librement et à perpétuité et qu'ils puissent tenir la cure et la pastorale de cette église. Tous les droits et la juridiction appartenant à l'archidiaconé ayant été transféré à l'archevêque et à l'Église de Rouen, l'archevêque promet de bonne foi au roi que lui et ses successeurs assigneront la persona expérimentée qui devra demeurer à Pontoise et y résider personnellement, soit entre les murs du château de Pontoise, soit dans la paroisse Notre-Dame de Pontoise, soit à Saint-Martin de Pontoise, dans le lieu qu'ils auront choisi. Dans chacun des autres lieu, ladite persona connaîtra toutes les causes des bourgeois de Pontoise, par simple plainte, qui appartiennent au for ecclésiastique, à l'exception des causes sur les crimes d'hérésies et de tromperie, qui devront être jugés par l'archevêque ou l'official de Rouen. [Le reste des causes ne pourra être jugé par l'archevêque ou ses successeurs mais par la persona]. Les bourgeois pourront également librement faire appel [à l'archevêque ou à l'official], pour les causes relevant du for ecclésiastique, afin de contredire une décision prise par ladite persona de l'archidiaconé. L'archevêque, ses successeurs et la persona devront observer les coutumes des bourgeois de Pontoise.

Tableau de la tradition

Original

A. Original perdu, Trésor des chartes, Archevêques de Rouen, J 213, n° 6. D'après Joseph de Laborde, qui en donne la référence, « l'original de cette charte est perdu depuis longtemps. »

Copie(s) inutile(s)

B. Archives nationales, Registre XXXI (JJ 31).

Dissertation critique

Une copie de cette charte a été faite en juin de la même année, à quelques variantes près, dont on détient toujours l'original (acte n° p134). Un second acte est donné par l'archevêque, deux jours plus tard, par lequel il concède et donne à Hamon, avec l'accord du chapitre de Rouen, une rente annuelle de quarante livres parisis et ce jusqu'à sa mort (voir acte n° p131).

En attendant de voir le témoin B à Paris, l'édition est réalisée d'après a.

Texte établi d'après a

Frater Odo, permissione divina Rothomagensis ecclesie minister indignus, universis presentes litteras inspecturis, salutem eternam in Domino Jhesu Christo. Noveritis quod, cum excellentissimus dominus Ludovicus, Dei gratia rex Francorum illustris, archidiaconatum Pontisarensem, ex resignatione venerabilis viri magistri Haymonis, quondam archidiaconi dicti loci, liberum et vacantem, cum omni integritate ac plenitudine juris ac jurisdictionis ceterorumque omnium pertinentium ad archidiaconatum eundem, cujus archidiaconatus cum suis pertinentiis ad eundem dominum regem collatio pertinebat, ad honorem Dei et beate Marie semper virginis, ecclesie Rothomagensi et nobis, ipsius ecclesie curam gerentibus pastoralem contulerit intuitu pietatis, a nobis nostrisque successoribus in perpetuum libere ac pacifice possidendum, nosque investierit de eodem, omnia ipsius archidiaconatus jura et jurisdictionem ceteraque omnia ad ispum archidiaconatum pertinentia, in nos et Rothomagensem ecclesiam totaliter transferendo, nos eidem domino, .. regi illustri promisimus et promittimus bona fide, quod nos et successores nostri, qui pro tempore fuerint, deputabimus certam personam, que tenebitur facere apud Pontisaram residentiam personalem, videlicet infra muros castri Pontisare vel in parrochia Sancte Marie Pontisarensis, vel apud Sanctum Martinum Pontisarensem, in illo loco de predictis in quo maluerimus nos vel successores nostri, qui pro tempore fuerint, et in aliquo dictorum locorum cognoscet de omnibus causis burgensium Pontisarensium per simplicem querimoniam conveniendorum, ad forum ecclesiasticum pertinentibus, ipsasque decidet ibidem, exceptis causis super criminibus hereseos et falsi, de quibus coram nobis et successoribus nostris vel .. officiali Rothomagensi et non coram predicta persona etiam extra loca predicta per simplicem querimoniam respondebunt. De causis vero aliis non poterunt extra predicta loca coram nobis, vel nostris successoribus, vel alia quacunque persona vices nostras vel alicujus successorum nostrorum gerente, per simplicem querimoniam conveniri ; poterunt tamen dicti burgenses vel litigantes cum ipsis, a dicta persona in omnibus locis ad ejus forum pertinentibus tam a gravaminibus quam a sentenciis ad nos successoresque nostros, qui pro tempore fuerint, et ad officialem Rothomagensem licite et libere appellare. Nos autem et successores nostri predictaque persona, tenebimur dictis burgensibus observare eorum consuetudines rationabiles et antiquas. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo nostro fecimus sigillari. Datum Parisius, die jovis post Penthecostem, anno Domini millesimo ducentesimo quinquagesimo quinto.