Apparat critique

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Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Actes des archevêques de Rouen (Maurice) : n° p10état d’établissement du texte annoté par Émeline Mancel, sous la responsabilité de Grégory Combalbert, consulté le . [En ligne : ]

p10

1233, juin

Maurice, archevêque de Rouen, vidime une charte de Thibaud de Chars. Celui-ci et sa mère, avec le consentement de sa femme Eremburge, de son frère Guillaume de Chars, écuyer et sa femme Pétronille et de son frère Philippe de Chars et sa femme Émeline, ont engagé et hypothéqué à l’abbé et au convent de Notre-Dame du Val ainsi qu’aux frères du Temple de Paris tout ce qu’ils avaient ou pourraient avoir sur la dîme d’Hérouville[-en-Vexin] pour cent-quarante livres parisis à prendre d’un mois de mars pour l’autre. Lesdits abbé et convent ainsi que lesdits frères percevront ainsi toute la dîme et devront rendre à la sœur de Thibaud la part qui lui revient, à savoir quatre muids et demi de blé et huit setiers d’avoine, tout le temps que durera leur engagement [soit jusqu’au remboursement]. Si quelqu’un devait demander le relief ou le service sur la dîme en question, Thibaud sera tenu d’indemniser les religieux, ce qu’il a fait confirmer par son sceau.

Tableau de la tradition

Original

A. Original perdu.

Indication(s)

Acte perdu, connu par sa copie en français au xviie siècle dans le cartulaire de l'abbaye de Maubuisson (Arch. dép. Val-d'Oise, 72 H 6/3, p. 16-18.) et par sa mention dans l'édition du cartulaire de l'abbaye par J. Depoin et A. Dutilleux (Depoin Joseph, Dutilleux Alphonse, Cartulaire de l'abbaye de Maubuisson (Notre-Dame-la-Royale), Pontoise, Lucien Paris, 1890, part. 1, n 475, p. 143).

Dissertation critique

L’édition du cartulaire de 1890 mentionne un original avec sceau perdu, mais il n’a pas été retrouvé dans le carton correspondant : seule reste une charte de Thibaud de Chars donnant la dîme aux religieux (Arch. dép. Val-D'Oise, 72 H 114). Le fond était originellement aux archives de Seine-et-Oise. Le département ayant été découpé entre le Val-d’Oise et l’Oise, il est possible que l’original ait disparu lors du reclassement du fond, désormais aux archives du Val-d’Oise.

La restitution du texte de l'acte est proposée à partir de la copie en français dans le cartulaire de l'abbaye (Arch. dép. Val-d'Oise, 72 H 6/3).

« A tous ceux qui ces presentes lettres verront, Maurice, par la grace de Dieu archevesque de Rouen quoy qu’indigne, salut au Seigneur. Scachent tous que nous avons eu communication de certaines lettres scellés du seel de Thibaut, escuyer, lesquelles estoient conceües en ces termes :

"Moy, Thibaud de Chars, escuyer. Scavoir fais a tous ceux qui ces lettres verront que moy et Elisabet, ma mere, du consentement et volonté dEremburge, ma femme et de Guillaume de Chars, escuyer, mon frere et de Petronille, sa femme et de Philippe de Chars, mon frere et d’Emeline, sa femme, nous avons engages et hypothéqué par nostre foy donnée aux religieuses personnes l’abbé et convent de Nostre Dame du Val, ordre de Cysteaux et aux freres du temple de Paris tout ce que nous avions ou pouvions avoir, en touttes choses sur la dixme d’Herouville, pour sept vingt livres parisis racheptable d’un mois de mars a un autre mois de mars, en sorte que lesdits abbes et convent du Val et les freres du temple de Paris auront et percevront toutte la ditte dixme, tandis que ledit engagement durera, sur quoy ils renderont a ma sœur la part qu’elle a sur laditte dixme, sa savoir quatre muids et demy de bled et huich septiers d’avoine. Et s’il arrivoit par avanture que quelqu’un vint a demander quelque droit de relief ou autre servitude, touchant laditte dixme, je serois obligé a la garantie envers lesdit religieux et de les indemniser. Et afin que cecy soit ferme et stable, jay faict escrire et sceller ses lettres presentes de mon seel. Fait lan de nostre Seigneur mil deux cens trente trois, au mois de juin."

Or nous avons accordé laditte convention et obligation ainsy qu’il est plus amplement contenu dans les lettres susdittes. En temoignage dequoy nous avons fait apposer aux lettres presentes nostre seel. Lan de nostre Seigneur mil deux cens trente trois au mois de juin. »