Apparat critique
- Texte édité
- Témoin B
p106
1250, 30 mai – Aliermont
Eudes, archevêque de Rouen, règle un conflit qui l'opposait aux religieux de l'abbaye du Tréport à propos du droit de patronage des églises de Réalcamp et d'Aubéguimont, que les dits religieux disaient posséder du don de la comtesse d'Eu, ce que l'archevêque réfute, revandiquant ces droits puisque ses prédécesseurs le possédaient. Après un arrangement aimable, il est décidé que le droit de patronage de l'église de Réalcamp revient à l'archevêque et à ses successeurs, librement et sans réclamation des religieux ; le droit de patronage de l'église d'Aubéguimont, avec la troisième gerbe de l'église, revient quant à lui librement aux religieux.
Tableau de la tradition
Original
A. Original perdu.
Copie(s) utile(s)
B. Copie de la seconde moitié du xiiie siècle dans le registre des visites de l'archevêque de Rouen Eudes Rigaud.
Dissertation critique
L'acte est placé à la fin du registre. Est-ce en 1250, le 3 des kalendes de juin ou en 1253, les kalendes de juin (1er juin) ? Dans les deux cas, l'archevêque est à Aliermont. L'acte n'est pas inscrit dans une suite de journées de visites mais au milieu d'une suite d'actes dont les pages sont intercallées au milieu de l'année 1256 (fol. 122 à 162).
Aucun patron n'est mentionné pour ces deux églises dans le pouillé de Rouen lors de sa rédaction par l'archevêque Pierre de Colmieu (1236-1244). La notice consacrée à Réalcamp indique cependant : « nescit quis sit patronus ». Un candidat pour cette église est ensuite présenté par Jean de Neuilly-en-Thelle, vicaire de l'archevêque Eudes Rigaud. (BnF, Latin 11052, fol. 45 verso et 46 recto.)
Texte établi d'après B
Frater Odo, permissione divina Rothomagensis ecclesie minister indignus, universis presentes litteras inspecturis, salutem sempiternam in Domino Jesu Christo. Noveritis quod cum inter nos ex una parte, et religiosos abbatem et conventum de Ulteriori Portu, ex altera, super jure patronatus ecclesiarum de Regali Campo et de Aubegnimonte haberetur materia questionis, pro eo videlicet pro eo videlicet [sic] quod dicti abbas et conventus in dictis ecclesiis, ex collacione nobilis domine comitisse de Augo, in cujus foresta de novo fundate dicuntur, sibi jus patronatus vendicare nitebantur ; et nos ex adverso tam juri communi quam possessioni in qua invenimus predecessores nostros inniteremur. Tandem inter nos et dictos religiosos, de bonorum virorum consilio, talis amicabilis compositio : videlicet quod jus patronatus ecclesie de Regali Campo nobis et successoribus nostris libere et absque reclamatione dictorum religiosorum in perpetuum remanebit ; jure patronatus ecclesie de Albegnimonte, cum tertia garba ejusdem ecclesie, dictis religiosis libere et pacifice in perpetuum remanente. In cujus rei testimonium et confirmationem, sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum apud Alacrem Montem, anno Domini millesimo cc° quinquagesimo iii kalendas junii.