Apparat critique
- Texte édité
- Témoin B
p134
1255, 4 octobre
Eudes, archevêque de Rouen, fixe les modalités du règlement d'un conflit qui l'oppose à G[uy] de Bourbon, doyen de Rouen et ses hommes de Saint-Vaast[-d'Équiqueville], en raison de son doyenné à propos de l'usufruit ou l'usage de la forêt d'Aliermont, le doyen et ses hommes revendiquant dans celle-ci toutes les coutumes [de vivo jacente et mortuo stante], le bois pour le pâturage et les verges pour les clôtures, le panage et le pâturage et autre coutumes de la forêt ainsi que leur affranchissement, selon ce que contiennent pleinement les lettres d'Henri, G. et R[ichard], rois d'Angleterre ; le conflit porte également sur les injures et dommages dont le doyen dit qu'ils ont été occasionnés à lui-même et à ses hommes dans la même forêt, par l'archevêque et ses prédécesseurs pour la construction. Pour trouver un compromis, il s'en est remis à Guillaume Jourdain, chanoine de Tours qu'il a nommé son procurateur, lui conférant un mandat spécial pour trouver un compromis sur ce qui a été énoncé, sous la forme que le procurateur voudra ou entendra régler, tant que la possession que la propriété [de plaine ou de droit ou de haute et basse justice] pour défendre le compromis sous peine de deux-cents marcs d'argent, plus ou moins selon ce que voudra ledit procurateur. Pour lui et ses successeurs, l'archevêque s'en remet à des arbitres élus, Simon, archidiacre et Guillaume de Saâne, trésorier de Rouen, et Gui de Meruse, chantre et Guillaume de Salmonville, chanoine de Rouen pour le doyen et Thibaud de Falaise, doyen de Saint-Cande-le-Vieux et recteur d'Ivry en Vexin français, nommé procurateur dudit doyen de Rouen ; ils obtiennent un mandat spécial du doyen afin de parvenir à un compromis sur ce qui a été énoncé, sous la forme que le procurateur voudra ou entendra régler la chose, tant sur la possession que la propriété, [de plaine ou de droit ou de haute et basse justice] pour défendre le compromis sous peine de deux-cents marcs d'argent, plus ou moins selon ce que voudra ledit procurateur, pour le doyen et ses successeurs, les futurs doyens de Rouen et pour ses hommes à Saint-Vaast. L'archevêque et le doyen s'en remettent auxdits chantre et Guillaume, arbitre par Th[ibaud], à l'archidiacre et au trésorier de Rouen, au nom de l'archevêque et du doyen, le doyen de Tours promettant pour l'archevêque, et Th[ibaud] pour le doyen et ses successeurs et ses hommes de Saint-Vaast, sous peine de deux-cents marcs d'argent, que l'archevêque et ses successeurs et le doyen et ses successeurs et ses hommes de Saint-Vaast, devront observer tout et chaque article de ce compromis, tout ce que les arbitres, sur ce compromis, tant de propriété que de possession, [...] ordonneront. L'archvêque ratifie le conflit selon qu'il est contenu dans les lettres du chapitre de Rouen et constitue Jean le Gaulois comme procurateur, accompagné des quatre arbitres, lui donnant pouvoir d'agir et de défendre la vérité.
Tableau de la tradition
Original
A. Original perdu.
Copie(s) utile(s)
B. Copie du xive siècle dans le cartulaire de l'archevêché de Rouen, dit de Philippe d'Alençon, sous la rubrique « Littera domini archiepiscopi super approbatione et confirmatione dicti compromissi per procurationem suum contracti. ».
Indication(s)
Mention dans un manuscrit du xviie siècle par Étienne Baluze.
Dissertation critique
Un premier acte relatif à ce conflit est donné par l'archevêque le 20 septembre de la même année, dans lequel il nomme Guillaume Jourdain comme son procurateur et l'archidiacre et le trésorier comme ses arbitres (voir acte n° p133). La sentence du règlement de conflit est donnée par Simon, archidiacre, Guillaume, trésorier, Guy, chantre et Guillaume de Salmonville, chanoine de Rouen (Arch. dép. Seine-Maritime, G 7, fol. 347v-348v).
Texte établi d'après B
Frater .. Odo, permissione divina Rothomagensis ecclesie minister indignus, universis presentes litteras inspecturis, salutem sempiternam in Domino Jesu Christo. Noveritis quod cum esset contentio inter nos ex una parte et venerabilem virum G. de Borbonio, decanum Rothomagensem hominesque ejusdem decani de Sancto Vedasto ex altera, super usuario sive usagio foreste de Alacrimonte dicto decano hominibusque suis vendicantibus in eadem omnes coustumas de vivo jacente et mortuo stante, ligna ad herbegagia et virgas ad closturas, pasnagium et herbagium et alias coustumas foreste ceterasque libertates prout in litteris illustrissimi quondam Henrici, G. et Ricardi regum Anglie, super hiis confectis plenius dicitur contineri, necnon et super injuriis et dampnis que dicit dictus decanus sibi et hominibus suis predictis illata fuisse occasione cujusdam ville in eadem foresta, a nobis et predecessoribus nostris, constructe majoris etiam partis ejusdem foreste ad agriculturam redacte. Tandem bonorum instrumente consilio magister Guillelmus Jordain, canonicus Turonensis procurator noster habens speciale mandatum a nobis ad compromittendum super premissis, sub forma qua idem procurator velles vel videret expedire, quantum ad possessionem vel proprietatem, sive de plano, sive de jure, sive de alto et basso ad vallandum compromissum per penam ducentarum marcharum argenti, vel majorem, vel minorem, vel quamcumque aliam quam voluerit idem procurator vel viderit expedire. Pro nobis successoribusque nostris in viros venerabiles et discretos magistros Symonem, archidiaconum et Guillelmum de Saana, thesaurarium Rothomagensem, arbitros a dicto procuratore nostro electos et in venerabiles viros Guidonem de Merula, cantorem et Guillelmum de Salomonisvilla, canonicum Rothomagensem ex parte dicti decani, arbitros electos et magister Theobaldus de Falesia, decanus Sancti Candidi Senioris Rothomagensis, necnon et rector de Yvriaco in Wlgasino Francie, Rothomagensis diocesis, procurator dicti decani Rothomagensis ; habens similiter speciale mandatum ab eodem decani ad compromittendum super premissis, sub forma qua idem procurator vellet vel videtur expedire, quantum ad proprietatem vel possessionem, sive de plano, sive de jure, sive de alto et basso et ad vallandum compromissum per penam ducentarum marcharum argenti, vel majorem, vel minorem, vel quamcunque aliam quam voluerit idem procurator vel viderit expedire, pro ipso decano successoribusque ejusdem futuris decanis Rothomagensibus, necnon in hominibus suis de Sancto Vedasto, in dictos cantorem et Guillelmum arbitros ab ipso Th. electos et archidiaconum et thesaurarium Rothomagensem super premissis compromiserunt, nomine nostro et dicti decani, promittens dictus canonicus Turonensis pro nobis et dictus Th. pro dicto decano successoribusque ejusdem et hominibus suis de Sancto Vedasto, sub pena ducentarum marcharum argenti, quod nos et successores nostri et dictus decanus et successores sui, hominesque sui de Sancto Vedasto, in omnibus et singulis articulis observabimus et ipsi similiter observabunt quicquid a dictis arbitris super omnibus et singulis supradictis, quantum ad possessionem sive proprietatem, de plano vel secundum viam juris pace, vel judicio, vel alto et basso fuerit ordinatum vel consensum sive pronunciatum. Ita quod pena supradicta si eam contingas committi a parte dicto sive ordinationem vel pronunciationem seu judicio arbitrorum predictorum, non parenti parti parenti exsolvetur. Nos autem dictum compromissum ratum habentes secundum formam, in litteris capituli Rothomagensis contentam, sigillo ipsius capituli sigillatis magistrum Johannem Gallicum, clericum latorem presentium nostrum, constituimus procuratorem ad procedendum in dicto compromisso coram dictis quatuor arbitris pro nobis. Dantes eidem potestatem agendi, defendendi, jurandi de calumpnia seu de veritate dicenta in animam nostram ponendi ponentibus [reudendi] faciendi etiam cujuslibet generis sacramentum, quociensqumque necesse fuerit, petendi restitutionem in integrum, si necesse fuerit, omniaque alia faciendi que nos faceremus vel facere possemus, si presentes essemus ratum habituri et gratum quicquid dictus procuror noster, pro nobis super premissis duxerit faciendi promittentes pro ipso procurare sub ypotheca rerum virorum si necesse fuerit judicatum solvi. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo curie nostre Rothomagensis fecimus sigillari. Actum die lune ante festum sancti Dyonisii, anno Domini m° cc° quinquagesimo quinto.