Apparat critique

  • Texte édité
  • Témoin B
Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Actes des archevêques de Rouen (Eudes Rigaud) : n° p133état d’établissement du texte annoté par Émeline Mancel, sous la responsabilité de Grégory Combalbert, consulté le . [En ligne : ]

p133

1255, 20 septembre – Fresne[-l'Archevêque]

Eudes, archevêque de Rouen, foxe les modalités du règlement d'un conflit qui l'oppose à G[uy] de Bourbon, doyen de Rouen et ses hommes de Saint-Vaast[-d'Équiqueville], en raison de son doyenné et à propos de l'usufruit ou l'usage de la forêt d'Aliermont, le doyen et ses hommes revendiquant dans celle-ci toutes les coutumes [de vivo jacente et mortuo stante], le bois pour le pâturage et les verges pour les clôtures, le panage et le pâturage et autre coutumes de la forêt ainsi que leur affranchissement, selon ce que contiennent pleinement les lettres d'Henri, G. et R[ichard], rois d'Angleterre, ; le conflit porte également sur les injures et dommages dont le doyen dit qu'ils ont été occasionnés à lui-même et à ses hommes dans la même forêt, par l'archevêque et ses prédécesseurs pour la construction. L'archevêque, voulant apaiser la discorde entre lui et ses successeurs et le doyen et ses successeurs et les hommes de Saint-Vaast et parvenir à un accord, constitue maître Guillaume Jourdain, clerc de Tours comme son procurateur, afin de trouver un compromis sur ce qui a été dit pour lui et ses successeurs, tant sur la propriété que sur la possession et s'en remet à deux chanoines comme arbitres pour lui et ses successeurs, à savoir maître Simon, archidiacre et Guillaume, trésorier de Rouen. De droit ou de plaines, dans ledit compromis sur ce qui précède, ils procéderont, connaîtront et se prononceront sur celui-ci ; et l'archevêque, pour lui et ses successeurs tout comme le doyen, pour lui et ses successeurs, quoi que les arbitres disent ou prononcent dans ce compromis, seront tenus de l'observer, quelle que soit la forme que le procurateur voudra et entendra lui donner. L'archevêque donne également au procurateur mandat et pouvoir pour défendre ledit compromis, sous peine de deux-cents marcs, ou plus ou moins, s'il voulait ou entendait défendre une autre cause. De même, par peine similaire de la part du doyen le compromis sera défendu. Il donne également pouvoir et mandat spécial audit procurateur […] Afin que le compromis soit acté fermement pour l'archevêque, le doyen et leurs successeurs, il est étendu avec l'accord et l'autorité du chapitre.

Tableau de la tradition

Original

A. Original perdu.

Copie(s) utile(s)

B. Copie du xive siècle dans le cartulaire de l'archevêché de Rouen, dit de Philippe d'Alençon, sous la rubrique « Procuratorium domini archiepiscopi ad compromittendum super discordia mota inter ipsum et dominum decanum Rothomagensem hominesque suos de Sancto Vedasto pro usagio foreste de Alacrimontem ». Arch. dép. Seine-Maritime, G 7, fol. 344 verso-345 recto.

Indication(s)

Mention dans un manuscrit du xviie siècle par Étienne Baluze. BnF, Baluze 75, fol. 123 recto.

Dissertation critique

Un second acte relatif à ce conflit est donné par l'archevêque le 4 octobre de la même année, dans lequel il dessine les modalités du règlement de conflit et indique les arbitres choisis par le parti adverse (voir l'acte n° p134). La sentence du règlement de conflit est donnée par Simon, archidiacre, Guillaume, trésorier, Guy, chantre et Guillaume de Salmonville, chanoine de Rouen (Arch. dép. Seine-Maritime, G 7, fol. 347v-348v)

Texte établi d'après B

Frater .. Odo, permissione divina Rothomagensis ecclesie minister indignus, universis presentes litteras inspecturis, salutem eternam in Domino Jesu Christo. Cum fuerit et adhuc sit contentio On attendrait ici « inter nos » pour que le texte prenne son sens. C'est d'ailleurs comme cela que commence l'acte suivant du cartulaire, toujours relatif au conflit. ex una parte, et dilectum in Christo filium virum venerabilem dominumG. de Borbonio, decanum Rothomagensem, hominesque suos de Sancto Vedasto, ratione decanatus sui super usuario sive usagio foreste de Alacrimonte, dicto decano hominibusque suis predictis vendicantibus in eadem omnes coustumas de vivo jacente et mortuo stante, ligna ad herbagagia et virgas ad closturas, pasnagium et herbagium et alias coustumas foreste, ceterasque libertates prout in litteris illustrissimi quondam Henrici, G. et R. regum Anglie, super hiis confectis plenius continetur, necnon et super injuriis et dampnis que dicit dictus decanus, sibi et hominibus suis predictis, illata fuisse occasione cujusdam in eadem foresta a nobis et predecessoribus nostris, constructe majoris etiam partis ejusdem foreste ad agriculturam redacte. Volentes ut diebus nostris discordia inter nos et successores nostris ac dictum decanum et ipsius successores et homines Sancti Vedasti penitus sopiantur, et ad concordiam reducatur, .. magistrum Guillelmum Jourdain, canonicum Turonensem procuratorem nostrum constituimus, ad compromittendum super premissis pro nobis successoribusque nostris, tam proprietate quam super possessione, in duos canonicos Rothomagenses ex parte nostra, videlicet viros discretos magistros Symonem archidiaconum et Guillelmum, thesaurarium Rothomagensem, pro nobis successoribusque nostris arbitros electos et nominatos, seu arbitratores vel amicabiles compositores. Ita quod dicti compromissarii, de jure sive de plano, in dicto compromisso vel amicabiliter sive alto et basso super premissis procedant, cognoscant, et pronunciant de eisdem ; et nos pro nobis et successoribus nostris dictus que decanus pro se et successoribus suis, quicquid dicti compromissari dixerint vel pronunciaverint, sive de jure, sive de plano, sive alto et basso super premissis, observare teneamur, necnon et ad compromittendum super premissis sub quacumque alia forma quam dictus procurator voluerit et viderit expedire. Damus autem dicto procuratori mandatum et potestatem vallandi dictum compromissum per penam ducentarum marcharum *, vel majorem, vel minorem, vel quamcumque aliam causam quam voluerit et viderit expedire. Ita quod per similem penam ex parte dicti decani valletur similiter compromissum. Item damus potestatem et speciale mandatum dicto procuratori, jurandi in animam nostram de calumpnia et alia omnia sacramenta sive juramenta sub eundi, necnon et faciendi omnia et singula in dicto compromisso et ad dictum compromissum pertinentibus que feceremus, si presentes essemus et in quibus a domino vel a dominis mandatum generali requiritur seu et speciale ratum habituri et gratum quicquid a dicto procuratore super premissi in singulis articulis actum fuerit seu ordinatum vel consensum. Et ut predicta quantum ad successores nostros successoresque dicti decani firmitatem imposterum obtineant, volumus compromissionem suprascriptam procedere, de consensu capituli nostri Rothomagensis et ejusdem auctoritate. Datum apud Fraxinos, in vigillia Beati Mathei anno Domini m° cc° quinquagesimo quinto.


1. On attendrait ici « inter nos » pour que le texte prenne son sens. C'est d'ailleurs comme cela que commence l'acte suivant du cartulaire, toujours relatif au conflit.