Apparat critique
- Texte édité
- Témoin A
p95
1249, juillet – Saint-Martin de Pontoise
Eudes, archevêque de Rouen, confirme en la vidimant et en y apposant son sceau une charte de P[ierre], évêque d’Albane réglant un conflit qui durait depuis un certain temps entre l’abbé et le convent de Saint-Martin de Pontoise d’une part et le prêtre et les paroissiens de la chapelle Notre-Dame à propos du cimetière que réclamaient les paroissiens et de l’insuffisance des revenus du prêtre.
De passage par la ville de Pontoise pour les négociations de l’Église romaine, l’archevêque [de Rouen] lui ayant laissé le soin de régler la question, l’évêque s’est penché sur la question, il a donc écouté les deux parties. Le prêtre et les paroissiens disaient que le prêtre n’avait pas de revenu suffisant et demandaient à l’abbé et au convent [de Saint-Martin] de lui assigner ce qui était nécessaire [puisqu’en tant que patrons ils percevaient la majeure partie des dîmes.] Ils leur demandaient également de leur concéder un cimetière pour ladite chapelle, puisque la population de la paroisse est étendue et rencontre des difficultés pour se rendre au cimetière de Saint-Martin en raison des inondations afin d’enterrer les défunts. L’abbé disait au contraire que les paroissiens, à la demande de qui la chapelle avait été fondée, devaient subvenir aux besoins du prêtre […] Il disait également que les paroissiens ne devaient pas avoir de cimetière, puisqu’il se trouvait depuis longtemps autour de l’église Saint-Martin et qu’il était suffisant et commun et que chacun pouvait aller y enterrer le corps des défunts en tout temps et sans difficulté. Ce sur quoi l’évêque P[ierre] a statué. Il ordonne que l’église Saint-Martin demeure, avec son cimetière, église mère et paroissiale selon ce qui existait depuis longtemps, s’étendant jusqu’à la carrière contigüe à la route allant de Pontoise à Cergy, et détienne le proprius sacerdotis du curé [de Saint-Martin], dont l’abbé doit subvenir aux besoins jusqu’à deux-cent livres parisis par an [en lui fournissant un muids de blé d’hiver et un muids de vin blanc en prenant sur une portion des oblations ordinaires et tout ce qu’il avait l’habitude de percevoir du prêtre dans ladite église.] Sur cela, le prêtre de l’église Notre-Dame ne pourra rien réclamer, ni pour l’insuffisance des revenus du prêtre de Notre-Dame, et ne pourra avoir recours à ses paroissiens mais seulement à l’abbé et au convent [de Saint-Martin]. L’évêque ordonne également que la chapelle Notre-Dame soit érigée comme église mère et paroissiale et qu’elle ait son propre cimetière avec un curé et un chapelain ; le curé aura sa subsistance de la part de ses paroissiens, à savoir trente livres parisis […] L’abbé est et sera le patron des deux églises et l’abbé et le convent auront perpétuellement les dîmes grosses et menues, oblations et autres revenus qu’ils perçoivent ou ont l’habitude de percevoir dans les deux églises de Saint-Martin et Notre-Dame. S’il arrivait que dans l’une des deux églises soit fondée une chapellenie, il reviendra à l’abbé et au convent la collation du bénéfice, en raison de leur droit de patronage. […] L’évêque ordonne que si cela était nécessaire pour construire le cimetière, le prêtre et les paroissiens de Notre-Dame pourraient avoir toute la masure de Guillaume Witaut, appartenant à la censive de l’abbé et du convent [et que ces derniers s’assignent les revenus et la censive qui leur revenaient]. Si ladite masure n’est pas occupée en totalité, ils recevront les rentes et la censive du reste de la masure chaque année de ceux qui tiennent la masure. L’abbé et le procurateur du convent acquiescent également que les paroissiens pourront acheter jusqu’à quarante sous parisis de rente annuelle dans le fief de l’abbé et du convent pour compléter le revenu du prêtre selon ce qui est écrit plus haut. [Il ordonne également que l’église ne soit pas séparée du cimetière …] L’évêque ordonne encore que par cette composition ne déroge en rien aux articles de la composition passée autrefois entre Maurice, archevêque de Rouen et Guillaume, évêque de Paris mais veut que tous les articles contenus dans la composition soient conservés selon ce qu’ils sont. Dans tous les revenus des églises Notre-Dame et Saint-Martin de Pontoise, les moines auront intégralement la portion qu’ils avaient l’habitude de percevoir, à savoir toutes les oblations de Noël, Pâques, la Pentecôte et la fête de saint Martin d’hiver ainsi que la moitié de la récolte et la moitié de tous les legs qui sont faits aux prêtres des églises, à l’exception de ceux donnés lors de la visite des malades. Le prêtre de l’église Notre-Dame recevra de la main des moines six deniers pour lesdites solennités. Concernant les cierges et bougies offerts à l’image de la Vierge, les moines en auront un tiers, la fabrique un tiers et le prêtre un tiers ; ce partage durera quatre ans, après quoi le monastère et le prêtre en auront chacun la moitié. Pour les fêtes des Rameaux et de l’Ascension, le prêtre de Notre-Dame devra se rendre en procession avec ses paroissiens jusqu’au monastère Saint-Martin afin d’y entendre le sermon : les moines seront dans le chœur et les paroissiens dans la nef ; s’il venait à y avoir trop de monde, les moines seront dans le chœur et dans la nef et les paroissiens en-dehors. L’abbé devra faire appel à un prédicateur idoine pour le sermon. […] Le prêtre et paroissial ou son chapelain pourra prendre soin des malades sans appeler aucun moine. Le prêtre et son chapelain jureront à l’abbé que la moitié des revenus provenant des fidèles pour l’Extrême onction lui reviendra. [L’abbé évaluera ce qui lui revient lors de la réception de sa part des revenus de l’église Notre-Dame] et fera attention à ne porter ni scandale ni préjudice au monastère ou à l’église. Le tronc près de l’autel aura deux ou quatre clés, le prêtre et le procurateur en auront chacun la moitié. Les oblations seront divisées deux, trois ou quatre fois dans le mois. […] Lors des quatre fêtes susdites, à savoir Saint-Martin d’hiver, Noël, Pâques et la Pentecôte, pendant lesquelles l’abbé ou le prieur de Saint-Martin pourra célébrer dans l’église Notre-Dame, un autre moine pourra célébrer la messe. [Et à tout moment le convent de Saint-Martin pourra aller en procession célébrer la messe à l’église Notre-Dame.] Les deux parties ont accepté cette ordonnance et ont promis de l’observer perpétuellement. Nicolas, abbé l’a également juré pour lui et frère Raoul, procurateur du convent a ratifié la sentence, promettant de la respecter sous peine de devoir solder deux-cent marcs d’argent. De même Jean, prêtre de l’église Notre-Dame, Guillaume de [Meulan], Jean des Andelys et Guillaume Vanneur ont juré, pour eux et pour les paroissiens de Notre-Dame, ils ont ratifié l’ordonnance, promettant de le respecter sous peine de solder deux-cent marcs d’argent. Ils ont également promis l’invocation aux paroissiens afin qu’ils jurent et servent cet accord.
L’archevêque Eudes loue et approuve cet accord et le confirme en y faisant apposer son sceau, à la demande des parties. Selon la teneur de la composition, qui prévoit la séparation de la chapelle Notre-Dame de l’église Saint-Martin, l’archevêque constitue la chapelle Notre-Dame en église mère et confirme cette décision par l’apposition de son sceau.
Tableau de la tradition
Original
A. Original sur parchemin. Format : carta transversa.
Dimensions : largeur 408 x hauteur 490 mm, dont repli 30 mm. État de conservation : bon état Scellement : perdu, cordon de laine. Arch. dép. Val-d'Oise, 9 H 72.
Copie(s) inutile(s)
B. Copie papier collationnée sur l'originale par un notaire public en janvier 1507 (n. st.).
C. Copie papier du xviie siècle.
Dissertation critique
Quelques taches dues à l'usure empêchent la lecutre de certains mots sur les denières lignes de l'acte original. Le texte a été restitué avec l'aide du témoin B et figure entre crochets.
Texte établi d'après A
Frater Odo, miseratione divina ecclesie Rothomagensis minister indignus, universis presentes litteras inspecturis, salutem et sinceram caritatem in Domino Jesu Christo. Compositionem factam per venerabilem patrem P., Dei gratia Al-||2-banensem episcopum, inter abbatem et conventum Sancti Martini Pontisarensis ex una parte, presbiterum et parrochianos ecclesie Beate Marie Pontisarensis ex altera, sigillo ejusdem venerabilis patris Albanensis episcopi sigillatam inspeximus sub hec forma :
« P., miseratione ||3 divina Albanensis episcopus, universis presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Cum nos, per villam Pontisarensem pro Ecclesie romane negotiis transitum faceremus, questionem antiquam super cimiterio quod parrochiani capelle Beate Marie habere volebant et super in-||4-sufficientia victus presbiteri ejusdem loci, inter abbatem et conventum Sancti Martini Pontisarensis ex una parte, presbiterum et parrochianos predicte capelle dudum exortam adhuc durare invenimus inter ipsos, et licet, cum archiepiscopatus fungeremur officio ||5 ad pacem et concordiam operam pro posse dederimus, nec tamen terminavimus, nec adhuc terminatam invenimus predicte materiam questionis. Ad instantiam igitur partium, de pace et concordia inter ipsos tractantes audivimus partes, dicebant ||6 enim dicti presbiter et parrochiani quod presbiter victum sufficientem non habebat, quem petebant a dictis abbate et conventu assignari sacerdoti predicto, tamquam a patrono, qui decimas et magnam partem bonorum percipit ecclesie memorate ; petebant ||7 etiam dicti presbiter et parrochiani cimiterium sibi concedi pro dicta capella, cum populosa sit parrochia et diffusa et propter aquarium inundantiam non possent sine difficultate maxima aliquando deferri ad cimiterium Beati Martini corpora defunc-||8-torum. Abbas vero ex adverso dicebat quod ipsi parrochiani, ad quorum petitionem fuit fundata capella, debebant victum sufficientem assignare sacerdoti, et quod si ipse in aliquo teneretur libenter faceret, quod ejusdem loci ordinarius super -||9- hoc statueret et provide ordinaret. Cimiterium autem dicebat ipsos non debere habere, cum circa ecclesiam Beati Martini antiquum esset cimiterium sufficiens et commune, ad quod quicquid ipsi dicant satis sine difficultate omni tempore ||10 poterant deferri corpora defunctorum. Hiis et aliis ad ista pertinentibus diligenter auditis, sic super premissis de ipsorum assensu duximus ordinandum : In primis dicimus et ordinamus quod ecclesia Sancti Martini per se remaneat cum suo cimiterio mater ||11 et parrochialis ecclesia sicut extitit ab antiquo, que durabit usque ad quarreriam contiguam vie per quam itur de Pontisara apud Cergiacum ; et proprium habeat sacerdotem curatum, cui abbas providere tenetur in victu usque ||12 ad summam duodecim librarum parisiensium conputatis in hiis, uno modio bladi hybernagii et uno modio vini albi et procurationibus certis diebus sibi debitis in refectorio monachorum, cum portione oblationum consuetarum et quibusdam aliis ||13 que in dicta ecclesia a presbitero ejusdem ecclesie percipi consueverunt ab antiquo, in quibus omnibus presbiter ecclesie Beate Marie nichil decetero poterit reclamare, nec pro victus insufficientia ad dictum presbiterum Beate Marie, nec ad parrochianos ipsius ||14 recursum habebit, sed tantum ad abbatem et conventum supradictos. Ordinamus etiam quod predicta capella Beate Marie sit decetero mater et parrochialis ecclesia et proprium cimiterium habeat et presbiterum curatum, qui tenebitur habere secum proprium ||15 capellanum, cui presbitero tenebuntur parrochiani computatis et estimatis hiis que in dicta ecclesia Beate Marie percipit et percipere consuevit supplere et assignare, in certis et liberis redditibus, imperpetuum duraturis triginta libras parisiensium ||16 computata domo quam dicunt se habere dicti parrochiani ante dictam ecclesiam, in qua magister Rogerus, presbiter dicte ecclesie decessit, pro quadraginta solidis ; si pro tanto debeat sibi computari, nec pro insufficientia victus poterit dictus presbiter ||17 vel successores ipsius decetero habere recursum ad abbatem et conventum Sancti Martini Pontisarensis, sed tantummodo ad parrochianos ecclesie memorate. Abbas autem est et erit patronus utriusque ecclesie, imperpetuum abbati autem et con-||18-ventui predictis salve et libere sunt et erunt decime majores et minores, oblationes et proventus alii quos percipiunt et percipere consueverunt in utraque ecclesia Sancti Martini scilicet et Beate Marie. Si vero processu temporis in predictis ecclesiis seu ||19 in earum altera contingat capellaniam seu capellanias institui seu prebendalia beneficia, ad dictos abbatem et conventum, ratione juris patronatus, collatio seu presentatio pertinebit. Ita tamen quod capellanus capellanie instituen-||20-de seu beneficii prebendalis in hiis que ad curam parrochialis ecclesie pertinent subvenire et assistere, salvo officio beneficii sui, teneatur sacerdoti curato ecclesie memorate, ambo vero presbiteri curati et capellani seu beneficiati ||21 sub ipsis fidelitatem facient abbati et conventui predictis pro suis juribus conservandis. Ordinamus etiam quod si ad cimiterium faciendum sit necessaria, tota masura Willelmi Witaut pertinens ad censivam dictorum abbatis ||22 et conventus sita prope ecclesiam Beate Marie, pro presbitero et parrochianis predictis ipsam habeant, ita tamen quod assignent predictis abbati et conventui Sancti Martini in feodo et justicia sua, tantum redditus et censive quantum habe-||23-bant in predicta masura abbas et conventus supradicti. Si vero dictam masuram ad id faciendum totaliter non occupaverint, in residuo masure recipient redditum suum et censivam singulis annis ab eo qui predictum re-||24-siduum masure tenuerit, si ad hoc illud residuum sufficere possit. Consenserunt autem abbas et procurator conventus quod parrochiani possint emere usque ad quadraginta solidos parisiensium annui redditus de cen ||25su cotagio, tantummodo in feodo dictorum abbatis et conventus ad complendum redditum presbiteri memorati, prout superius est expressum. Ordinamus autem quod dicte ecclesie non dividantur, nec cimiterium fiat seu etiam aliquid interim ||26 immutetur, quousque pretaxati redditus competenter dictis presbiteris assignentur et approbatio et confirmatio ab archiepiscopo Rothomagensi futuro super hiis plenius sit obtenta. Ordinamus autem quod per istam ordinationem nostram compo-||27-sitioni inter dictas partes, per venerabiles patres, bone memorie Mauritium, quondam Rothomagensem archiepiscopum et Willelmum, Dei gratia Parisiensem episcopum olim facte quantum ad alios articulos nullatenus derogetur, sed volumus quod omnes alii articuli in ||28 dicta compositione contenti imperpetuum robur suum obtineant et imperpetuum a partibus conserventur, qui scilicet articuli tales sunt :in omnibus proventibus ecclesie Beate Marie et ecclesie Sancti Martini Pontisarensis eandem portionem libere ||29 et integre habebunt monachi quam hactenus habere consueverunt, videlicet omnes oblationes in die Natalis Domini, in die Pasche, in die Pentecostes et in festo beati Martini hyemalis et medietatem omnium proven-||30-tuum quocumque modo evenerint et etiam medietatem omnium legatorum que fient presbiteris ecclesiarum predictarum, exceptis visitationibus quando visitant infirmum; presbiter autem ecclesie Beate Marie in prenominatis singulis sollempni-||31-tatibus sex denarios recipiet de manu monachorum. De candelis autem et cera que offerentur ad ymaginem trunci beate Marie terciam partem habebit monasterium, terciam fabrica et terciam presbiter ejusdem ecclesie, que ||32 particio usque ad quatuor annos durabit et post quatuor annos inter monasterium et presbiterum ejusdem ecclesie per medium dividentur. Item in Ramis palmarum et in Ascensione Domini, presbiter ecclesie Beate Marie processionaliter ||33 cum populo preaudita missa in ecclesia Beate Marie veniet ad monasterium Sancti Martini Pontisarensis ad audiendum sermonem ; qui si fiet in ecclesia, monachi residebunt in choro et parrochiani in nave ecclesie ; si vero extra ||34 ecclesiam factus fuerit, monachi residebunt in nave ecclesie et parrochiani extra ; abbas vero de ydoneo predicatore tenebitur providere ad faciendum sermonem. Tenebitur autem predictis diebus, ita tempestive venire dictus presbiter ecclesie ||35 Sancte Marie ad audiendum sermonem cum processione, ne per moram suam impediatur diei sollempnitas facienda ; item presbiter parrochialis vel ejus capellanus poterit inungere infirmos non vocato aliquo monacho. Jurabunt ||36 autem abbati, presbiter et capellanus quod medietatem omnium proventuum qui de extrema unctione provenient fideliter reddent abbati ; item abbas deputabit custodem quem voluerit ad recipiendum partem suam proventuum ec-||37-clesia Beate Marie. Caveat autem sibi ut talem mittat per quem non fiat scandalum vel prejuditium monasterio seu ecclesie memorate, et fiet truncus juxta altare, cum duabus vel quatuor clavibus et medietatem cla-||38-vium reservabit procurator abbatis et presbiter aliam ; et oblationes suas divident, bis vel ter vel quater in mense, prout voluerint aquam benedictam dabit presbiter Beate Marie ydonee persone, gratis et intuitu pietatis, non ||39 tamen tali qui abbati merito sit suspectus. Hoc addito et expresso quod in quatuor sollempnitatibus precipius, videlicet Sancti Martini in hyeme, Natalis Domini, Pasche et Pentecostes, in quibus abbas vel prior Sancti Martini tantum celebra-||40-re poterant in ecclesia Beate Marie Pontisarensis possit alius monachus qui ab abbate fuerit missus diebus celebrare supradictis ; et etiam quotienscumque processionaliter conventus Sancti Martini ibunt ad ecclesiam supra-||41-dictam ibidem poterunt celebrare. Hanc autem ordinationem acceptaverunt partes et promiserunt imperpetuum observare ; juravit autem Nicholaus abbas, pro se et frater Radulfus procurator conventus, hec ||42 firma et rata habere, promittentes et firmantes proprio juramento penam ducentarum marcharum solvere alteri parti si contravenirent. Similiter Johannes, presbiter dicte ecclesie Beate Marie, Guillelmus de Melloto, Johannes de Andelia-||43-co et Guillelmus Vanarius juraverunt, pro se et parrochianis omnibus dicte ecclesie Beate Marie hec omnia firma et rata imperpetuum habere, promittentes et firmantes, proprio juramento predicta et penam ducentarum marcharum ||44 solvere alteri parti si contravenirent. Promiserunt etiam quod vocatis parrochianis omnibus facient unum pro omnibus jurare et predicta servare. In cujus rei testimonium, presens scriptum sigilli nostri munimine ad pe-||45-ticionem dictarum partium fecimus roborari. Datum apud Stampas, anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo septimo, mense augusto. »
Nos autem predictam compositionem laudavimus et approbavimus ||46 et eam auctoritate ordinaria confirmantes ad petitionem partium, sigilli nostri munimine fecimus roborari. Insuper quoniam ea que, ad separationem predicte cappelle Beate Marie a matrice ecclesia Beati Martini, ||47 secundum tenorem predicte compositionis fieri debuerant nobis legitime constitit esse fa[cta] : nos eandem capellam a dicta eccesia Beat[i M]artini separantes, ipsam matricem ecclesiam constituimus separationem et constitutionem ipsius, ||48 auctoritate ordinaria confirmantes et sigilli nostri caractere consignantes. Datum apud Sanctum Martinum de Pontisara, anno [Domini] millesimo ducentesimo quadragesimo nono, mense julio.