Apparat critique

  • Version par défaut
Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Coutume de Dieppe« Copie pour la haulte justice et juridicion de Bouteilles. », état d’établissement du texte annoté par Lény Retoux et Laurence Jean-Marie, sous la responsabilité de Laurence Jean-Marie, consulté le . [En ligne : ]

Copie pour la haulte justice et juridicion de Bouteilles.

A tous ceulx qui ces lettres verront ou orront, Jehan Luillier, lieutenant pour le bailli de Caux, salut. Saches que es assises d'Arches qui furent l'an de grace mil ccc xxxvi, le mercredi continue du mardi aprés la translacion Saint Martin d'esté de la partie des gens de reverent pere en Dieu monseigneur l'archevesque de Rouen, nous furent presentees une lettres de monseigneur conte de Eu et de Guynesde Guynes écrit en interligne. et connestable de France, contenans la fourme qui ensuit :
Raoul, conte d'Eu et de Guynes, connestable de France, a nostre bailli de Eu, a nostre viconte de Roumare et a tous noz sergens desdiz lieux, salut. Comme debat ait esté entre reverent pere en Dieu monseigneur l'archevesque de Rouen, d'une part, et nous d'autre, pour la haulte justice de la ville de Bouteilles, et nous ayons fait faire informacion sur ce par nostre bien amé compaignon le seigneur de Bailleul, avecquez le hault doyen de Rouen, par laquelle informacion a esté trouvé que ladite haulte justice appartient audit archevesque et non a nous. Pourquoy, nous vous mandons et comandons que de ores en avant, vous ou aucun de vous, ne mettez empeschement en ladite haulte justice, ainchois en laissez joir ledit monseigneur l'archevesque et ses gens. Donné a Paris, l'an mill ccc xxxvi, le xxxie jour d'avrilLe mois d'avril ne comptant que trente jours, le scribe fait ici une erreur sur le jour ou le mois auquel est donné cette lettre..
Lesquellez lettres levez en jugement, lesdites gens dudit monseigneur l'archevesque nous requistrent que nous ostissions la main de justice qui pour cause dudit debat avoit esté mis en ladite haulte {Fol. 25}justice. Nous, eu sur ce conseil a monseigneur Jehan Recuchon, chevalier, et aux aultres sages estans presens esdites assises, ostimes ladite main de ladite haulte justice qui mise y avoit esté pour ledit debat, sauf en toutes choses le droit de nostre seigneur le duc. Et donnasmes en mandement au sergent d'Offranville que il en oste sa main et en lesse joir ledit monseigneur l'archevesque et ses gens, et face rendre et restituer audit archevesque les levees depuis ledit debat meu tellez comme de raison sera, en contraignent deuement ad ce faire ceulz que lesdites leveez aront euez et recheuez, le temps dudit debat durant, sauf en tout le droit de notre dit seigneur comme dit est. Donné es assises en l'an et jour dessusdis.

Apparat :

a. de Guynes écrit en interligne | b. Le mois d'avril ne comptant que trente jours, le scribe fait ici une erreur sur le jour ou le mois auquel est donné cette lettre |