Apparat critique
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[L’arret de l’Eschiquier sur le defaut de bourrel]
Acord faict par arrest d’Eschiquier du bailly de Rouen et des sergens de la viconté de l’eaue pour deffault de bourrel. Il advint a Rouen en l’Eschiquier de la Sainct Michiel l’an de grace mil iiic xii que il y oult gens jugiés et fut le bourrel mort. Et ne peult l’en trouver qui l’office de la mort voullist d’iceulx faire. Et veult Pierres de Hanguiest, adonc bailli de Rouen, que les sergens de la viconté de l’eaue le feissent et disoient que eulx le debvoient faire. Les sergens disoient tousjours que eulx n’y estoient tenuz et que oncques ne l’avoient faict, ne antiennement leurs ancesseurs aussi ne le firent il oncques, ne eulx, se Dieu plest, ne le feront ja, car ilz sont sergens {Fol. 26, BMR_Y112}le roy et ont leur service du don de roy et par lettres esquelles il n’est pas contenu que eulx le doibvent faire. Et ce debat durant, Pierres de Hanguiest, qui alors estoit bailli, en feist emprinse par Jacques du Chastre, adonc maire de Rouen, Vincent Michiel et par autres bourgeoys de Rouen. Et aprez ce faict et enquis, il fut rendu de par l’evesque d’Anseurre, par maistre Philippes Le Convers, Regnauld Babou, Pierres de Bault et autres maistres de l’Eschiquier adonc, que lesdictz sergens ne debvoient mye faire l’office ne n’avoient oncques faict. Mais si ainsi estoit que l’en eust deffaulte de bourrel et que l’en ne peulst trouver qui ladicte office feist, lesdictz sergens de ladicte viconté debveroient querre qui la feroit aux coustz et aux despens du roy, combien que ilz allassent loing querre.