Apparat critique

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Pour citer cette page : Laboratoire de textes Norécrit, Coutumes de Fécamp« Coutumes de Fécamp », état d’établissement du texte annoté par Lény Retoux et Laurence Jean-Marie, sous la responsabilité de Laurence Jean-Marie, consulté le . [En ligne : ]

[Coutumes de Fécamp]

{Fol. 1}Sy ensuyvent les noms des poissons frais desquels le queu du couvent de Fescamp doibt avoir les queuves.

Premierement, du marsouin, ditz aoruesLa transcription de ce mot reste incertaine. de mer, du fletac, du marquefil, de l'esturgeon, du dauphin et des poissons dessus nommés, ledict queu doibt porter lesdictes queuves au pennettier du couvent, et ledict pennettier doibt bailler audict queu du couvent ungne quiues quieus de vin et ung tel que le couvent l'a pour la journee.

Coustume escripte et uzage du hable de Fescamp

Se aulcune nef entre au hable de Fescamp par force de temps ou pour prendre victailles, elle s'en peult yssir pour iv d. de coustume qu'elle paiera pour son siege. Se les marchandz ou le maistre ou les compaignons de la nef achaptent auculne chose, quoy que soict, pour boire ou manger, ou ce qu'ilz achaptent chausseurs ou vetteure, ou ce ilz changent compagnon en terre, ilz rapareillent la nef ou le tref ou la verque ou aultre chose quy y faict sans congé, et sy est en la volonté de justice de donner le congé se il luy plaist ou se les marchandz mettent aulcune chose en vente, toute la marchandize s'aquitte.

Nulle nef qui entre au hable ne doibt estre deschargee du tout ne de partie sans prendre congé de la justice, et le maistre de la nef doibt nonmer, a celluy quy garde la viconté, les nonps de tous les marchandz quy ont marchandize en la nef, et combien de marchandize chacun y a et quelle et le clerc de la viconté les doibt escripre, sy que il les aye en memoire et en escript quand les marchandz s'aquitteront, et se le maistre ne faict nonmer les nonps des marchandz et des marchandizes, il doibt mener les marchandz avec soy quy le diront.

Nef quy se vient messingnerLa transcription de ce mot reste incertaine. au port a aller en la terre {Fol. 1v}doibt paier coustume du sel, du bled et des aultres choses qu'elle emporte quy doibvent acquict, et se la nef rapporte son harenc au port vendre quy eust esté sallé du sel qu'elle emporta, l'on luy rend l'acquit du sel, et le clerc de la viconté doibt escripre toutes les nefz quy se viennent messingnerLa transcription de ce mot reste incertaine. au port pour sçavoir les nomps, sy mestier estoict et s'ilz revenoint arriere.

Nef passagere quy aporte pellerins ou aultres gentz ne doibt souffrir que nulz en yssent hors devant que le sergeant y soit a l'arivé, et chacun homme, petit ou grand, et chacune femme, se ilz ne sont marchandz quy portent marchandizes, doibt chacun i esterlinc.

La myne de ponmes doibt ii d.

Le gru ou la grune doibt chacun ii esterlins au seigneur et aux sergeantz.

Se cheval doibt ii esterlins, mais il acquitte son seigneur et le garson.

Le cheval a bas a tout la somme paie xii esterlins quand il vient par mer, xii d.

Nef quy trouve aulcune chose a la mer le doibt porter a la justice aussytost comme elle est venue au port, et la justice leur en doibt rendre leur service selon se que ils ont amené, la trouverre de loing et cella trouvent est recongnue et pruvee prouvés {Fol. 2}la justice la doibt rendre par rendant le service, et se la choze n'est recongnue et prouvee dedans ung an elle demeure en la justice.

Le varec de mer quy vient au port est gardé an et jour selon l'uzage de Normendie.

Sy aulcuns cellent aulcune chose trouvee ou pruize de varec, ilz sont en amende a la volonté du seigneur.

Sy aulcune nef pesqueresse ayt prins en la mer poisson royal et ilz le portent entier jusques a l'aultre radde, ilz ne le peuvent pas despis despiesser ne vendre devant qu'ilz l'ayent monstré a la justice, et la justice l'aura sy il vent par le prix qu'il sera prizé.

Sy aulcune nef quy soit entree au port s'empart sans estre acquittee ou sans prendre congé, il est en amende a la volonté du seigneur.

Navee de harenc frais s'aquitte par ung millier de la navee, se elle en a plus de quatre mille et demy et se elle en a moingtz, elle s'aquitte pour paier le dixiesme denier de la vente.

Le millier d'ardoize doibt xviii d.

Nef quy amayne marcquereaux frais ou sallés doibt devant Pasques, pour chacun millier, viii s. ; et aprés Pasques, de chacun millier, iv s.

{Fol. 2v}Le cent de planche doibt iii s. iiii d.

Nef qui apporte harenc sor ou blanc sallé en fleaux, de quelque païs qu'il vient, paye xviii d. pour chacun millier.

La navee de harenc de safare doibt ung millier d'entree.

Asçavoir est que toute marchandize quy entre au port, le marchand l'en peut traire hors san sans vendre la marchandize par payant la coustume de l'entree et ne paiera pas la coustume de l'issue, se n'estRépétition de se n'est. le tourtel et la barge.

Or, vous ayse devizé de l'entree des nefs quy aportent les choses quy s'aquittent par navés et des choses quy y y y apartiennent.

Or, vous devizer ay des choses quy viennent en nefs quy s'aquittent par partis, premierement de vin.

Ung chacun thonnel de vin doibt xii d. d'entree ; chacune pippe doibt vi d.

Thonnel de harenc, thonnel de sain de haren, thonnel de sain de faines, thonnel de sain de molune, thonnel de sain de sardinne, thonnel d'huille de noix ou de canevierre, icelluy s'aquittent par septiers et doibt l'on prizer combien ilz tiennent et paier chascun septier i d. Thonnel d'huille de poisson doibt xl d.

{Fol. 3}En quelque vessel que l'on porte, le septier quy tient quatre gallons, paie i d.
Et dudict gallon se l'on le porte i d., et le moingte, rien.

Miel s'aquitte par hamel hamequins, et doibt le hamequin quy tient douze gallons ung demy esterlin ou iiii d. t.

Thonnel de vases doibt ii d.

Futaille vianté doibt i double pour fust, la gerre d'huille d'olif d'olive doibt iiii d.

Le millier de billette doibt iii s. iiii d.

Grenier de voidde doibt viii d.

Thonnel de poix noirre, iiii d.

Cuirs doibvent xl d. le lest, et du moingts, moingts a l'advenant jusques a demy labre quy s'aquitte par i d., et la demy taque tient cinq cuirs, et par desoubz demy taque chacun cuir paie i d. C'est asçavoir que sy ilz sont plusieurs personnes a ung marché de cuirs, ilz s'aquittent par taques entre eux et la taque doibt ii d., et sy l'y a nulz cuirs par desoubz la taque, chacun cuir paie i d.i d. répété en fin de ligne.

Et ce faict fut estably pour la malice des achapteurs et des vendeurs quy assembleront les cuirs ensemble, tant qu'ilz eussent passé l'acquict pour paier moingtz.

{Fol. 3v}Chacun cuir de massacre doibt i d.

Laynes s'acquittent, le grand sac quy tient ung petit sac et demy doibt xii d.

Le petit sac quy tient traize pois doibt viii d.

L'usage du port est tel que boucher estrangé n'y doibt vendre cher sy elle n'est livree au port frais vacquerye ou cher que l'on la porte sallé quy vient par mer.

Asçavoir est que toutes choses dessus escriptes en ceste page et l'aultre doibvent aultant d'issue que d'entree des choses quy se vendent au pai poix et acompté.
La pierre d'olonneLa transcription de ce mot reste incertaine. doibt iiii d.
Le cent de sirre,
le cent de oint,
le cent de suif,
le cent d'amandes, chacun doibt iiii d.
Le cent de campesche,
le cent de buche.
Aussy doibt l'on entendre de toutes choses quy se vendent par centz, fors des choses quy ne doibvent pas coustume que nous dirons aprés, au chapittre des choses quy rien ne payent.

La somme au cheval de poivre doibt ii d.

{Fol. 4}Le cent de peaux lainnés doibt iiii d.

Le cent de peaux d'agneaux doibt iiii d.

Le cent de cas doibt iiii d.

Le cent de veaux, s'il n'ont peux, doibt iiii d., et s'ils ont peux ilz s'acquittent comme cuire.

Le cent de connis ou de liepvres doibt iiii d.

Le vestir tient vixx, tout s'acquitte au petit cent. Le timbre de vel ou d'escureux tient xl bestes, et de martre et de civette aussy, et doibt, le timbre, iiii d.

La douzaine de goupielz doibt i d.

Peaux de loutre, chacun i d.

Asçavoir est que chacune des choses escriptes en ceste page doibt aultant d'entree comme d'issue, mais les choses que l'on passe en Angleterre ou aillieurs, par mer ou quy passent la mer par terre, ne payent que ung acquict.

Chacun bacon paie i d., et deux fliques pour ung bacon quand ung marchand les a mains, chacune flique i d. quand elle va par soy et sy il en va deux fliques ensemble sy paiera chacun i d., sy celuy quy les porte ne veult franchir que les deux fliques sont d'un porc, le porc vif ou mort que l'on mayne a Dieppe par mer ou par terre doibt vi d.

Le boeuf ou la vaque doibt xii d.

Le mouton ou la brebis doibt i d.

Le cheval vendu doibt ii d. du vendeur et ii d. de {Fol. 4v}l'achapteur, de telle monnois comme il est vendu.

Fromages s'acquittent par centz, et faict on du cent quatre chose sy est asçavoir, ung carteron des greigneurs, aprés ung carteron des moiens, en aussy en abaissant jusques a quatre carterons, et de chacun carteron des cartrons a la justice ung froumage le plus bel, fors ung car le marchand choisira et la justice aprés ; et s'il n'y a cent, il s'acquitte par carterons vingt cinq fourmages au carteron, et choisira le marchand le plus bel et la justice l'aultre plus bel aprés ; et sy il n'y a carteron, il se acquittera de l'argent a l'advenant et ne doibt estre vendu sans congé.

Le cent de bois a nef doibt iiii d.

Le cent de petitz bois que l'on appelle ficelleLa transcription de ce mot reste incertaine., ii d.

Le cent de fer doibt iiii d., et du moingts a l'advenant. La caretteMot raturé et réécrit au propre au-dessus. de plomb quy tient dix neuf centz et demy doibt viii d.

Des choses qui viennent sur charette et sur cheval

Chacune charette quy vient au port doibt ii d. de cauchie quy sont a ferre les chemins, et n'y a rien le seigneur, fors que compte luy doibt estre faict comme ilz seront emploiés et doibvent estre emploiés par son conseil.

Chacun cheval a bas paie, chacune sepmayne, i d. de cauchie a fere les chemins.

{Fol. 5}Chacun marchand et chacune marchande quy traite marchandize hors du port par terre, a charette ou a cheval, doibt a Nouel, Pasques, Saint Jehan et a la Saint Michel, a chacun terme, ii d. tourtel quy sont au seigneur et sont en la ferme de la barre. C'est asçavoir que plusieurs compagnons sont parsonniers a une marchandize, chacun compgnon compagnon paiera tourtel.

Quarette de draps ou d'avoir de prix quy doibt acquict, s'aquitte par trouseaulx et doibt, chacun trouseau, viii d., et le trouseau poissé quatre centz.

Draps, s'il ne sont en gibe ou en trousel cordé, s'acquittent par piecces et chacune piecce, soict grande ou petitte, iii s.iii s. répété en fin de ligne.

Draps de sois doibvent chacune piecce s'il est assis, chacun drap, iv d. Et sy ce sont draps d'or, chacune piecce doibt viii d., c'est asçavoir chacun drap.

Draps langés que l'on emporte vendre a Dieppe doibvent, chacune piecce, i d. se ilz sont tous de lange, et sy ilz sont de linge et lange ilz ne doibvent rien. Draps

Draps du futayne, la piecce entiere doibt ii d.

Foureure de vert ou de gris, iiii d.Cette phrase est écrite en plus petit en interligne.

Carettee d'aulx doibt ii d. ; somme a cheval, i d.

Carettee d'ognons doibt ii d. ; somme a cheval, i d.

Carettee de fruitz, ii d. ; somme a cheval, i d.

Carettee de baugue, ii d. ; somme a cheval, i d.

{Fol. 5v}Carette de latte, ii d. ; somme a cheval, i d.

Carettee de harans, ii d. ; somme a cheval, i d.
Et se les harens viennent par mer, l'on les compte traize chargés pour la somme a cheval et payent i d.

Carette d'anis, ii d. ; a cheval, i d.
Et s'ilz viennent a col ilz sont quittes.

Clou, la somme a cheval, i d. ; sy on la porte a col, rien.

Somme de brins de grain, i d.

Somme de pichers de terre, ung picher.

Carettee de poisson sallé, iiii d. ; somme a cheval, ii d.
Et sy ungne carettee porte poisson salley et poisson frais, chacun poisson s'aquitte par somme ou par comptes.

Sy cheval porte ung coste de poisson frais et ung coste de sallé, chacun coste paie i d.

Le millier de maquereaux sallé doibt vi d. d'issue.

Carettee de macquerel frais doibt iiii d. ; somme a cheval, i d.

Le millier de harenc soict frais, soit sallé, soict sor ou blanc, paie d'issue ii d.ii d. répété en fin de ligne.

Le cent de mulleaux salley doibt iiii d.
Et de morrue, aultant.

Le cent des asnons sallés doibt ii d.

Somme de poisson sallé, ii d.

Le millier de sercles doibt xl d.

{Fol. 6}Le muy de sel gros doibt ii s.

Somme a cheval de sel gros, i d.

Sel gros a quarettee s'aquitte par minnes a l'advenant de vi d. la poisee.

Le poix poix poix de balainne ou de gros poix doibt i d.
Et tient le poix vingt sept livres.

Le cent de balainne de ou de gros poix doibt iiii d.

Du bled

Bled que l'on apporte en carette ou sur cheval doibt de la somme i d. ; et du moingt, i d., jusques a la valleur de xii d., mais qu'il soict apporté en carette ou sur cheval.

Bled quy est chargé au port ou quy vient au port en nef doibt du muid iii s. ; et du moingts, a l'advenant.

Bled quy est apporté de dehors a col ne doibt rien.

Bled quy est en bouqué est forfaict, et doibvent estre, tous les messureurs, mis par la justice, et doibvent estre jurés que ilz mesureront et loyallement feront leur mestier, et que sy ilz tiennent bled en bouqué, en sac, ou en charette, ou en grenier quy soict en toutte {Fol. 6v}ilz le diront a la justice, et nul ne doibt mesurer bled au port, fors les mesureurs jurés, pour ce que les vendeurs pouroient fere trop de barrat en leurs bledz sy les mesureurs quy sont jurés ne prenoient garde, et se aulcun des mesureurs jurés est attaint qu'il cele la faucetté du bled, s'il la treuve il doibt perdre le mestier et ce qu'il a, a la vollonté du seigneur.

L'office des courattiers

Nul ne doibt estre courattier sans le congé de justice en nul office quy y soict aprés. Nul ne ce doibt entremettre de couratier, fors de celle ou la justice l'aura mis, aprés tous les couratiers doibvent jurer. Premierement, vers la justice, que ilz ne soufriront son dhomage ; que ilz ne luy dient, aprés que ilz n'iront a marché ferre, sy ilz n'y sont appellés du vendeur ou de l'achapteur, aprés qu'ilz maynent homme ou femme pour achapter, qu'ilz ne le trouveront pour don ne pour promesse, ne pour aultre a nul marchand, fors a celuy ou ilz carderont mieux fere pour le proffict de celuy qu'ilz maynent. Aprés, que ilz ne prendront rien de chapteur sy il ne leur donne de son bon grey et sans demander. Aprés, qu'ilz ne prendront rien du vendeur, fors leur droict service pour acquiessement de fere leur vendre plus cher au devant d'aultres. Aprés, qu'ilz ne marcheront ne partiront aux marchandizes tant comme ilz sont couratiers.

Courattiers ne doibvent nul homme pleger {Fol. 7}de plus de vi d.

Courattiers ne doibvent nul homme tesmoigner bon payeur se ilz ne le congnoissent vrayement.

Les courattiers des poissons vendre sont les greigneurs et justice les y doibt mettre, tieux qu'ilz sachent parler les langages et telz que se ilz vendent le poisson ou le harenc, ou le macquerel, aqeritzLa transcription de ce mot reste incertaine. quy bien ne le puissent paier, que ilz le payent du leur. La justice doibt mettre clers jurés a escripre les ventes des poissons, telz que quand ilz auront recueuilly les deniers, que se ilz les perdent ou omblient, ou jouuent aux dets, ou gettent qu'ilz que ilz les puissent rendre du leur, et les clers doibvent ceuillir les ventes et apporter a l'hostel du vendeur, et doibvent avoir de chacun marché ung estrelinc pour service.

Courtier de fretter nefs, se ilz la frettent toute ou le frait du comun, courtier de carettes ont vi d. de la carette.

Coutiers d'aux, courtiers de laines, courtiers d'avoir de paierLa transcription de ce mot reste incertaine., courtiers de sel, courtiers de vin, courtiers de peaux, de sieu, d'oint ont aultant comme la coustume et de harens et de toute aultre choze.

Cordouain s'aquitte la douzeieme pour iiii d.

Le cayer de corduan, ii d.

Chacune piecce de toille, hors trousel cordé, i d.

Ray en arivee, ii d. du vendeur et ii d. de l'achapteur.

Corde vendue en marché, chacune i d. du vendeur et i d. de l'achapteur, se la ccorde vault plus de xii d.

{Fol. 7v}Ray et saines, i d. du vendeur et i d. de l'achapteur.

Chacun pot de cuivre et chacune poille que l'on porte hors, i d.

Le cent de caneviers, iiii d.

Le millier d'ardoize, xviii d.

Pois quy n'est pas en thonneaux quy a esté boulie s'acquitte par centz, et paie le cent iiii d. ; et demy cent, ii d.

Et du cartron et du moingtz, i d., pourveu qu'il en aye pour xii d.

Flottes de joug doibvent iiii d. le millier.
Somme a cheval, i d.
La carette, ii d.

Potz et poille de cuivre, la gaillaude, i d.

L'acquict de la viconté aux pouessoniers.

Il affert, a la viconté aux poissons, que celuy quy doibt cueuillir l'acquict des poissons vient encontre les batteaux, la ou ilz deschargent, et doibt demander l'acquict, et s'il quy est maistre du battel ne doibt pas vendre son poisson qu'il ne retiene l'acquict.

Le battel quy aporte des mulliaux doibt le plus bel mullet. Quy aporte mellens doibt quatre des greigneurs mellens et quatre des moiens. Le battel quy aporte rais doibt la plus belle rais, mais l'on doibt sçavoir que de combien. Sy le pesceurs et ses compagnons ne le veillent rethenir a faire leur cuisine et sy ilz estoict icelluy poisson donne present, ils l'amenderont s'ilz n'envoyent la fauce avec.Après s'être rendu compte qu'il avait sauté des lignes dans sa copie, le scribe a rayé une partie du texte et a réécrit le texte correct entre les lignes. {Fol. 8}de navires de pouessons que le battel ayt que il ne paie que ung acquict.

L'on doibt sçavoir que congre. Battel quy aporte plis doibt la plus belle plis.

Battel quy aporte mellens doibt quatre des greigneurs mellents et quatre des moyens.Il s'agit d'une des phrases rayées plus haut et recopiée ici à la bonne place. Il y a néanmoins quelques variantes dans la graphie des mots.

Le battel quy aporte rais doibt la plus belle rais.

Le battel quy aporte tumbes doibt la plus belle tumbe, mais l'on doibt sçavoir que de combien de navires de pouessons que le battel ayt, que il ne paie que ung acquict.

L'on doibt sçavoir que congre, de la feste saint Michel jusques a la Pentecouste, nonne sonnant, ne doibvent rien.

Et de la vigille de Pentecouste jusques a la Saint Michel, nonne sonnant, doibt le battel quy apporte congres, le plus bel congre.

Sy la fret a la viconté des poissons font l'acquict des harents frais quy viennent au port, de la vigille Chandeleur, nonne sonnant, en avant jusques a sa fare.

Chacune nef quy aporte macquereaux au port quy ayent esté prins a rais, en quelque saizon que ce soict, en doibt quatre macquereaux quy sont a la ferme de bas du viconte.

Poix

Premierement, affert au poix, que nul n'aist poix au port, hors le seigneur ce ne sont menus poix comme mars, livres et thonneaux. Aprés, le poix doibt avoir pour son service de toute choze que l'on poisse, aultant comme ce que l'on poise doibt d'acquict.

{Fol. 8v}Pour ce que chanvre ne doibt point d'acquict, le poix doibt avoir ii d. de peser le cent de chanvre ; et ii d. du cent de cordes et de cables ; et ii d. du fil de chanvre.

Sy doibt on sçavoir que se ung marchand a vendu plusieurs sacqs de laines ou aultres marchandizes quy sont vendus au poix, et l'on ne paye des sacqz saacz que ung ou deux, et les aultres sont rethenus par le poix, et d'aultres marchandizes aussy dont l'on ne pey peze que l'une partye, il ne devienne me mye parce que le poix n'aist son pesage de tout.

En la ferme du poix sont les acquitz des cordes, et des rais, et du lin, et de la chanvre, et du fruict, et des bestes que l'on vent au marché, et de toutes les bestes que l'on vent a la ville pour mener hors, fors de cheval ou d'ane cy lon doibt chevaucher.

Usage est au port que moult de fois advient que plusieurs bourgeois ce font escripre, des rolles de la viconté, debteurs, pour eux et pour leurs aultres caulles pesqueurs ou pour leurs hostes, de l'acquict que eux ou leurs hostes ou leurs caull caules doibvent.

Et sy advient, moult de fois, que les marchandz de cuirs et les marchandz de vins que bien sont congnus, et des aultres marchandizes aussy, atendent a paier les coustumes toutes ensemble et se font escripre aux rolles de tout, ce dessus escript, se ilz n'ont paié leur coustume dans la vigille Saint Michel, nonnn nonne sonnant, payeront double coustume.

Aprés, l'on doibt sçavoir que puisque nonne {Fol. 9}est sonnee la vigille Saint Michel, le clerc de la viconté et les sergeantz doibvent aller par toutes les maisons du port ou ilz pretendent trouver marchandize, ou aultre chose quy doibt acquict, et mettre en escript, et celle marchandize qu'ilz trouveront paiera double acquict.

L'on doibt sçavoir que tout homme ou femme quy porte es mains aulcune choze quy doibve acquict, soict franc ou non franc, doibt aller a la viconté demander merel, et sy il est franc, doibt dire sa franchize, et se aulcun ainsy franc ou non franc va jusques a la barre, a toute choze quy doibt acquict et il ne porte merel, il appert ce que il porte ou qu'il mayne ou il est en amende de xii s., dont les ungnes onze sont au seigneur et les xii d. au barier.

L'on doibt demander merel de toute chose que l'on porte, doibve ou n'en doibve coustume, fors ceux quy portent poison a leur col, ces chozes ne payent point de coustume.

Merrien quy vient par mer, ten huille d'oliffine d'olive, selletenc, carette vide, cheval quy rien ne porte mais payent cauchie.

Harenc ou poisson quy sont portés a col.

Carbon de terre doii doibt xvi s. viii d. pour cent.

Bled porté a col, ce se n'estoict que l'on ne portat ce que ungne charette ou ung cheval auroict aporté proche la ville et puis le portat on au col pour estre quitte de la coustume.

Congres sallés, tourbe de terre, peaux pelue, pierre {Fol. 9v}cariés, plastre, venisLa transcription de ce mot est incertaine. battu, thuille cuitte, corde de bois, ains, clou porté a col, tiretaignes challonee et tapis ou il y a linge quanevierre, elle payent passage espices flottes de liege.

Asçavoir, toutes marchandizes quy entrent au port, le marchand l'en peult faire hors sans vendre la marchandize et payant l'entree, et ne paiera pas la coustume de l'issue ce n'est le tourtel a la barre.

Or, vous ayze devizay de l'entree des nefz quy aportent les chozes quy s'aquittent par navees et des circonstances quy y apartiennent, et de ceux quy vient par nefz quy s'aquittent par partis.

Meulles de moulins ou de cousteaux.
La perchee doibt ii d., et celle a percher, i d.

L'an mil trois centz quatre vingtz et trois, le dimenche vingt cinquiesme jour d'octobre, fut ordonné, par monseigneur l'abbey et par son conseil ou estoient presentz mondict seigneur le grand prieur Simon de Beauvest, domp Pierres de Boucquillon, Jehan Sauffet, celer, Guillemme Beaufilz, seneschal, Jehan de Plumetot et plusieurs aultres que les hommes monsieur Guillemme des Cordes ne payeront point de coustume mais bailleront plege de la paier et sont les hommes {Fol. 10}demeurantz au fief de Breteuil et doibt estre determiné a la quizaine de Pasques prochain sy ilz la doibvent ou non.

Item, il fut traité le jour dessus dict, present tout le conseil, que se aulcun homme franc se met en compaignie avec ung homme quy ne soict franc, soict en mer ou en marchandize, doibt perdre sa franchize, fut debattu et non point accordé et plus bas est escript : « « Collation faicte sur ledict chastrier, au greffe du bailliage vicontal de Fescamp, le vingtiesme jour de decembre mil cinq centz soixante et ung, a la requeste de relligieuze personne domp Jehan Vauquelin, celer de l'abbaie de ce lieu, nonobstant l'absence de Nicollas Selles l'aisné, suyvant l'acte donné entre ledict Vaulquelin et ledict Selles, le tout pour valloir audict Vaulquelin que de raison. » Signé de son paraphe, et sur le dos de la seconde page et dernier foeuillet escript est escript : « Contreverche ». Pour huict ungne page escriptz signé « le sueur Barbey Valdary », par chacun ung paraphe, et au desoubz ungne paraphe et plus bas est escript : « Collation faicte sur la coppie cy dessus transcripte, portee par noble et relligieuze personne domp Jehan du Crottey, relligieux et celier de l'abbaie de Fescamp et a luy restituer aprés ladicte collation, faicte par moy Phillippes Bidel, tabellion en la baronnie et haulte justice de Fescamp, ce jourd'huy quatreiesme jour de fevrier {Fol. 10v}mil six centz trente deux, instance et reguiste de maistre Jehan de Bailleul, procureur fiscal en la baronnie et haulte justice dudict Fescamp, pour la presente coppie de coppie luy valloir service qu'il apartiendra faict comme dessus. » Signé « du Crottey » et « Bedel », chacun ung paraphe, et plus bas est escript : « Collation faicte sur ladicte coppie de coppie, dont la copie transcripte par moy Charles le Baube, greffier vicontal a Fescamp, soubsigné ce jourd'huy traizeime jour de novembre mil six centz quarante, instance et registre de honnorable homme Thomas Resmond, bourgeois dudict Fescamp, pour de ladicte coppie de coppie et a luy restitué aprés ladicte collation faicte, pour ladicte coppie luy valloir et servir qu'il apartiendra faict collation. » » Dessus signé « le Baube » par ung paraphe.

Collation faicte sur l'original en papier, dont la coppie est en dessus transcripte, porté par honnorable homme Richard Duval, bourgeois de Fescamp, et a luy restitué aprés ladicte collation faicte par moy, greffier, commis vicontal a Fescamp, soubzsigné ce jourd'huy quinziesme jour de juillet mil six cent quarante troix, instance en requeste dudict Duval, cy dessus nommé, pour luy valloir en service qu'il apartiendra fair comme dessus.

Apparat :

a. La transcription de ce mot reste incertaine | b. La transcription de ce mot reste incertaine | c. La transcription de ce mot reste incertaine | d. Répétition de se n'est | e. i d. répété en fin de ligne | f. La transcription de ce mot reste incertaine | g. La transcription de ce mot reste incertaine | h. Mot raturé et réécrit au propre au-dessus | i. iii s. répété en fin de ligne | j. Cette phrase est écrite en plus petit en interligne | k. ii d. répété en fin de ligne | l. La transcription de ce mot reste incertaine | m. La transcription de ce mot reste incertaine | n. Après s'être rendu compte qu'il avait sauté des lignes dans sa copie, le scribe a rayé une partie du texte et a réécrit le texte correct entre les lignes | o. Il s'agit d'une des phrases rayées plus haut et recopiée ici à la bonne place. Il y a néanmoins quelques variantes dans la graphie des mots | p. La transcription de ce mot est incertaine |