Bibliothèque virtuelle
duMont Saint-Michel

La réalisation de la Bibliothèque virtuelle

La réalisation de Bibliothèque virtuelle du Mont Saint-Michel repose sur deux chantiers : la reproduction intégrale des manuscrits lors de trois campagnes de numérisation et l’établissement de catalogues en XML-EAD.

Les campagnes de numérisation des manuscrits du Mont Saint-Michel

Trois campagnes de numérisation ont été nécessaires, entre 2004 et 2016, pour reproduire numériquement les 205 manuscrits du Mont Saint-Michel conservés à la bibliothèque patrimoniale d’Avranches. Cet étalement dans le temps, avec les évolutions technologiques du numérique qui en découlent, la rédaction des cahiers des charges par des auteurs distincts ainsi que la réalisation par trois prestataires différents induisent une certaine hétérogénéité entre les images produites d’un manuscrit à l’autre. Pour cette raison, il est précisé dans chaque notice de manuscrit à quelle campagne de numérisation se rattachent les reproductions mises en ligne.

La campagne de numérisation de 2004 (société Arkhénum)

Le projet d’ouverture du Scriptorial en 2006 est à l’origine d’une première campagne de numérisation. 47 manuscrits provenant de l’abbaye du Mont Saint-Michel, définis comme prioritaires, ont été numérisés en 2004 par la société Arkhénum, avec une résolution d’image de 300 DPI (résolution de référence à l’époque).

Lors de cette campagne, chaque manuscrit a été numérisé en commençant par son dos puis son plat supérieur et en terminant par son plat inférieur. Les pages de garde vierges n’ont pas été systématiquement reproduites. L’arrière-plan est noir. L’opérateur portait des gants blancs, visibles sur certaines images.

La campagne de numérisation de 2009 (Institut de Recherche et d’Histoire des Textes)

Une deuxième campagne de numérisation a été entreprise entre décembre 2008 et janvier 2009 par l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT), dans le cadre de sa campagne de microfilmage et de numérisation des manuscrits de Basse-Normandie. 72 manuscrits du Mont Saint-Michel ont ainsi été numérisés. La résolution d’image de référence était encore à l’époque de 300 DPI. Certaines lettres ornées furent également numérisées en 600 et 1200 DPI.

Lors de cette campagne, chaque manuscrit a été numérisé en commençant par son plat supérieur (vue paysage) et en poursuivant ou en terminant par son plat inférieur (vue paysage ; dos généralement non reproduit). Les pages de garde vierges n’ont pas été systématiquement reproduites. Fond de couleur non uniforme pour l’arrière-plan (table de numérisation visible).

La campagne de numérisation de 2016 (société Azentis)

La troisième et dernière campagne de numérisation a été menée entre octobre et décembre 2016, dans le cadre d’un partenariat avec l’Equipex Biblissima qui a financé cette campagne. La société Azentis a été retenue pour réaliser cette opération. 84 manuscrits du Mont Saint-Michel ont été numérisés à cette occasion, cette fois en résolution 500 DPI.

Lors de cette campagne, chaque manuscrit a été numérisé en commençant par son plat supérieur et en terminant par son plat inférieur puis son dos. L’arrière-plan est blanc.

La constitution du catalogue en XML-EAD

Les prémices de ce catalogue étaient constituées de deux fichiers. Un document de traitement de texte, reprenant une partie de la littérature catalographique sur les manuscrits et un tableur découpant chaque manuscrit en autant d’œuvres contenues. En 2010, un test de conversion des données existantes en XML-EAD a été réalisé. C’est à partir de cette base que la Bibliothèque virtuelle s’est peu à peu constituée. Cette initiative a permis d’obtenir une subvention du ministère de la Culture et de la Communication (Service du livre et de la lecture) dans le cadre des appels à projets nationaux Patrimoine écrit en 2011. L’obtention de ce financement nous a permis d’une part de réaliser un prototype de site pour la consultation des données en EAD au moyen du progiciel Pleade, d’autre part de concevoir des environnements de travail en XML-EAD pour la saisie de données catalographiques.

Les outils

Nous avons utilisé le logiciel XMLMind XML Editor : il s’agit d’un éditeur XML, produit par Pixware. Nous avons configuré un environnement de travail spécifique dans le cadre du pôle Document numérique, téléchargeable ici.

Cet environnement permet d’encoder en XML-EAD des descriptions de volumes imprimés et manuscrits. Les manuscrits ont été encodés en XML-EAD, selon les recommandations du ministère de la Culture. Les volumes imprimés ont également été encodés en XML-EAD pour que ces deux types de corpus soient interrogeables conjointement. Dans la mesure où ces volumes sont habituellement encodés en UNIMARC, la conversion des données a été prévue, notamment pour le versement des données dans le Catalogue collectif de France.

L’environnement, que le pôle Document numérique partage, comprend :

  • des modèles : un modèle vierge de notice de volume imprimé ; un modèle vierge de notice de volume manuscrit ;
  • différentes vues de lecture : contenu, formulaire, relecture ;
  • des feuilles de transformation : EAD en UNIMARC ; EAD vers Pleade ;
  • des outils : raccourcis pour les enrichissements typographiques (type WYSIWYG) ; menus déroulants pour des listes de vocabulaire définis.

L’encodage des notices de manuscrits

une imagea description des manuscrits tente de concilier les recommandations du Guide des bonnes pratiques de l’EAD en bibliothèque et les recommandations de description du manuscrit médiéval par l’IRHT. Cette description en XML-EAD a fait l’objet de choix de vocabulaire et d’organisation des données, qui ont été compilés dans un mode d’emploi, que vous pouvez télécharger en cliquant ici.

L’encodage des notices d’ouvrages imprimés

une imagea description des volumes imprimés respecte la norme française (provisoire depuis 1986) AFNOR Z 44-074, mais la description se fait en XML-EAD, plutôt qu’en UNIMARC, format généralement utilisé pour la description de ces ouvrages. Une équivalence a été conservée entre les deux formats, pour permettre la transformation des données, avec des limites pour les monographies en plusieurs volumes lors de cette tranformation (l’UNIMARC ne permettant pas l’arborescence). L’ensemble de la méthodologie a été compilée dans un mode d’emploi que vous pouvez télécharger en cliquant ici.