Coutumes du Neubourg

Les coutumes du Neubourg sont organisées en trois parties distinctes qui témoignent de la diversité propre aux coutumiers. Une première partie, présentée comme la coutume de la ville, consiste en une énumération très diversifiée de coutumes, au sens de taxes, prélevées sur le marché ; si bien que cette partie pourrait s’apparenter à un tarif de tonlieu. Les coutumes relatives aux forêts recensent quant à elles des règles d’usage s’appliquant dans cet espace spécifique. En cela, cette partie des coutumes correspond davantage à ce que l’on entend communément par « coutumier », c’est-à-dire un recueil de règles de droit. Enfin, les coutumes de la boucherie fixent par écrit plusieurs règles qui régissent l’activité des bouchers dans la baronnie du Neubourg et peuvent, de ce point de vue, être rapprochées des statuts de métiers.

L’ensemble présente par ailleurs des caractéristiques communes, en particulier une organisation fonctionnelle du contenu, suggérant que ces documents sont conçus comme des outils de gestion, en vue de faciliter l’application des règles qu’ils recensent. Les différentes parties ont également en commun de ne présenter aucun signe d’authentification du point de vue diplomatique, ni de mention de l’autorité au nom de laquelle elles sont rédigées. Quant à la datation de leur rédaction, elle paraît différente pour chacune des trois parties. Seules les coutumes de la ville portent une date qui semble être celle de la rédaction du texte, à savoir 1202 ; tandis que les coutumes relatives à la forêt indiquent uniquement la date de leur copie, en octobre 1400.