Coutumes de Louviers

Les coutumes de Louviers sont connues par deux témoins très proches dont les lacunes se complètent mutuellement. Ces manuscrits font chacun état de deux coutumiers, présentés à la suite, distinguant d’une part les coutumes et acquits, et d’autre part l’ancien coutumier. Les deux témoins ne présentent aucun préambule expliquant le contexte de mise par écrit ou la date de rédaction. Seul le titre du témoin A précise que les coutumes de Louviers sont levées au bénéfice de l’archevêque de Rouen1.

Théodose Bonnin, qui a édité les coutumes de Louviers au XIXe siècle d’après les mêmes manuscrits, émet une hypothèse sur la datation de leur mise par écrit. Ainsi, il attribue le coutumier le plus récent à la fin du XIVe siècle. En effet, à la même époque l’archevêque de Rouen organise les métiers de la draperie à Louviers et un coutumier est mis par écrit à ce moment dans un autre des domaines de l’archevêque, celui de Dieppe. T. Bonnin fait correspondre le coutumier ancien à la situation des perceptions lorsque le domaine de Louviers est passé des mains des ducs de Normandie à celles des archevêques de Rouen, soit en 11972. Enfin, le témoin B datant de 1521, indique que le manuscrit a été copié d’après un ancien rouleau de parchemin de « forte ancienne écriture ».

1. Cession du port en 1197 par Richard Cœur de Lion (Théodose Bonnin, Cartulaire de Louviers : documents historiques originaux du Xe au XVIIIe siècle, Évreux, Hérissey, 1870, t. I, n° LXXI, p. 92-104).

2. T. Bonnin, op. cit., p. 190.

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