Coutumes de la prévôté d’Harfleur

Les coutumes de la prévôté d’Harfleur sont connues par trois témoins. Le préambule du texte indique qu’elles ont été mises par écrit en 1387 en la présence de plusieurs nobles et bourgeois d’Harfleur. Cependant, aucun élément ne précise la raison de la rédaction à ce moment, même si Ernest de Fréville indique qu’elle correspond au moment où Charles V cherche à réanimer le commerce à cet endroit. Le plus ancien texte figure dans un registre du début du XVI^e siècle dans lequel sont également transcrites les copies de deux autres coutumiers, celui de Leure et celui de la vicomté de l’eau de Rouen (où figure une mention de la date de 1509). Dans son édition, Ernest de Fréville associe les coutumes de la prévôté d’Harfleur à celles de Leure qui les suivent¹. Il est vrai que ces deux ports sont géographiquement proches et qu’ils ont des liens tout en étant rivaux, mais il s’agit bien de deux prévôtés distinctes avec leur propre juridiction. De plus, seul ce registre du XVI^e siècle transcrit les coutumes de ces deux prévôtés l’une après l’autre, les autres témoins concernent uniquement les coutumes de la prévôté d’Harfleur. Le deuxième témoin est un cahier daté de 1545 dans lequel le texte des coutumes d’Harfleur est le seul document présent, tout comme dans le troisième témoin qui date de la fin du XVI^e siècle.

1. Ernest de Fréville, Mémoire sur le commerce maritime de Rouen, depuis les temps reculés jusqu’à la fin du XVIe siècle, t. II, Rouen, Péron, 1857, p. 147.