Coutumes de la prévôté de Leure

Le seul témoin connu des coutumes de la prévôté de Leure est conservé dans un registre du début du XVI^e siècle. Dans celui-ci sont également transcrits les textes de deux autres coutumiers, celui d’Harfleur et celui de la vicomté de l’eau de Rouen (où figure une mention de la date de 1509). La collation en latin, à la fin du texte des coutumes de Leure, précise qu’il s’agit d'une copie depuis un texte de 1454 conservé à la Chambre des comptes du roi. Dans son édition, Ernest de Fréville associe les coutumes de la prévôté de Leure à celles d’Harfleur qui les précèdent dans le manuscrit (séparées toutefois par un saut de page). Il est vrai que ces deux ports sont géographiquement proches et qu’ils ont des liens tout en étant rivaux, mais il s’agit bien de deux prévôtés distinctes avec leur propre juridiction.

Le texte des coutumes de Leure n’est pas précisément daté car contrairement à celui d’Harfleur, il ne dispose pas de préambule. Ernest de Fréville date la rédaction des coutumes de Leure de la même année que celle d’Harfleur, en 1387, lorsque Charles V cherche à réanimer le commerce dans ces deux ports¹. Cependant, rien ne permet de le confirmer.

1. Ernest de Fréville, Mémoire sur le commerce maritime de Rouen, depuis les temps reculés jusqu’à la fin du XVIe siècle, t. I, Rouen, Péron, 1857, p. 151.